
Réunis “pour la dernière fois dans un lieu extérieur” avant l’ouverture de leur local de campagne le 13 décembre, Laurent Bruneau et les membres de la gauche unie ont dévoilé les “marqueurs politiques” de leur programme. Le choix du bar de la Victoire n’était pas anodin : situé “entre la place du Pin et l’avenue Henri-Barbusse”, dans un quartier que le candidat qualifie de “très dynamique et multiculturel”, il symbolise l’ancrage de la liste dans la vie quotidienne des habitants et sa volonté de proximité.
Dès l’introduction, le candidat a posé la philosophie générale : “Ce que nous proposons, ce n’est pas une révolution, mais un projet qui porte une ambition : améliorer la vie des Agenais, agir sur le quotidien et renforcer le vivre-ensemble.” Il promet un programme “ambitieux mais pragmatique”, ancré dans les préoccupations exprimées depuis un an lors des rencontres de terrain. La liste réaffirme son engagement à ne pas augmenter les impôts, à réexaminer les délégations de service public et à renforcer les conditions d’emploi des agents municipaux. Un audit financier serait lancé dès les premiers jours du mandat, jugé “indispensable” pour mesurer l’impact des nombreuses inaugurations récentes et orienter les futures dépenses de façon responsable.
Faire d’Agen “une ville à hauteur d’enfants” //

Le premier chapitre du programme est consacré à la jeunesse, dans une ville où “40 % de la population a moins de 30 ans”. Pour Marjorie Delcros, conseillère municipale d’opposition, c’est une opportunité à saisir : “Il faut réellement se saisir de cette jeunesse.” L’ambition de la liste est de revoir un plan d’écoles placé “au cœur du mandat”, d’améliorer l’environnement scolaire et périscolaire, de sécuriser les abords d’école et d’associer les parents. Deux mesures spécifiques visent à alléger le budget des familles : la diminution d’un euro du tarif des repas, représentant “une économie annuelle de 150 euros par enfant”, et la fourniture gratuite d’un kit scolaire. La baisse de la cantine, évaluée à 250 000 euros par an, est assumée comme prioritaire : “La réussite scolaire ne doit pas dépendre du portefeuille des parents.”
Un centre de santé municipal //
La santé constitue un autre dossier crucial. “10 % des habitants n’ont pas de médecin traitant” et “40 % des médecins nouvellement diplômés souhaitent exercer en salariat”. Pour y répondre, la gauche unie propose la création d’un centre de santé municipal, “sans but lucratif”, afin de garantir un médecin pour tous, en s’inspirant des expériences réussies d’autres villes de l’agglomération.
Un élu dédié à la sécurité //
Sur la sécurité, Laurent Bruneau rappelle que “l’insécurité n’est pas qu’un sentiment”. Dorian Janray colistier et militant LFI, précise qu’un adjoint chargé de la sécurité sera nommé pour “centraliser toutes ces problématiques”. Des élus référents de quartier contribueront au dialogue. La liste veut renforcer les effectifs pour atteindre un policier municipal pour mille habitants, soit “trois équivalents temps plein supplémentaires”, et créer une brigade de prévention et d’intervention pour assurer une meilleure réactivité face à tout événement.
Allonger la gratuité de stationnement //
La gauche unie souhaite modifier la relation avec les commerçants. Pierre Dupont insiste sur l’importance d’“écouter les commerçants pour mieux les accompagner.” Deux mesures phares sont prévues : l’abrogation de l’arrêté anti-vélo sur le boulevard de la République et l’extension de la gratuité du stationnement à deux heures, pour faciliter l’accès aux commerces du centre-ville.
Canal, place du Pin, Gravier : les futurs aménagements ? //
Paul Vo Van expose la vision urbanistique de la liste : “habiter mieux la ville.” Une expérimentation rendra le canal plus accessible dès 2026, en fermant la voie sur berge le dimanche, entre la fac du Pin et le pont Piketty. La place du Pin serait “réenchantée” via une halle de marché et la revitalisation de l’avenue de la République. Une réflexion est prévue sur l’esplanade du Gravier, dont “la place de la voiture doit être mise sur la table”, pour envisager sa transformation en grand espace ouvert sur la Garonne, plus agréable et sécurisé pour les habitants.
Des conseils de quartier plus ouverts et une fête populaire gratuite //
La liste veut associer davantage les habitants : les conseils de quartier seraient ouverts aux jeunes dès 16 ans et leur budget recentré sur des projets locaux, tandis que la voirie serait assumée directement par la mairie. Enfin, la gauche promet une grande fête populaire gratuite en fin d’été, pour retrouver “un esprit fédérateur” accessible à tous et bénéfique aux commerces du centre-ville, favorisant la convivialité et le lien social.
Un programme à 10 M€ par an //
Laurent Bruneau affirme que “le programme est chiffré à 10 millions d’euros par an, comme sur les deux précédents mandats.” Certaines propositions, comme la gratuité totale des transports, ont été réajustées pour rester réalistes : la liste privilégiera une gratuité partielle selon les moments de la semaine. La gauche veut aussi revoir certaines délégations de service public, certaines pouvant revenir en régie directe, afin de mieux contrôler les coûts pour la collectivité.





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