
À 37 ans de mandat cumulés, Jean-Michel Lafuente revendique « une longue histoire avec la politique locale ». Entré en 1989 dans l’équipe de Guy Saint-Martin, il dit avoir « fait (ses) premières armes » auprès d’un maire « emblématique », avant de devenir adjoint de Christian Dézalos puis premier adjoint de Pascale Luguet en 2020. Spécialiste du patrimoine et des travaux, il s’est aussi imposé comme défenseur de l’environnement, en portant la fête de la biodiversité, le fleurissement ou encore les arbres plantés pour chaque naissance, qu’il présente comme des « marqueurs » de son action. Selon lui, « l’environnement et le cadre de vie ont toujours été au cœur de mes priorités ».
Une éviction vécue comme un « revers politique »
La cassure intervient autour du projet de maison médicale, lorsqu’il refuse de voter. « Je n’ai pas souhaité adhérer à ce projet-là, et la sanction est tombée », raconte-t-il, démis de sa fonction de premier adjoint comme de toutes ses délégations. Il reste pourtant au conseil municipal pour être « un veilleur de nuit… un lanceur d’alerte », qualifiant cette éviction de « revers politique ». Il réfute cependant toute idée de revanche et affirme aujourd’hui « se présenter par conviction », insistant sur le fait que son engagement n’est pas dirigé contre la maire actuelle mais pour Boé.
« J’ai mal à Boé »

Depuis plusieurs semaines, le candidat multiplie les réunions de proximité. Selon lui, les habitants « se sentent abandonnés », notamment depuis le transfert des services vers le bourg. Beaucoup pointent aussi l’entretien de la ville. La sécurité revient régulièrement : « même si on n’est pas à Chicago, la notion d’insécurité interpelle », observe-t-il. Il résume son ressenti en déclarant : « aujourd’hui, j’ai mal à Boé quand j’entends ce que disent les administrés de la gestion de la commune ». Pour lui, « le bien-être des habitants doit redevenir une priorité à tous les niveaux ».
La gestion “comme une entreprise”
Chef d’entreprise pendant 35 ans, il estime que « les politiques dépensent souvent l’argent qu’ils n’ont pas ». Il cite la maison de santé, dont les subventions annoncées ont été « largement revues à la baisse ». S’il est élu, il promet « un audit pour savoir où en sont réellement les comptes », puis une révision des priorités : « il ne faut plus dépenser pour faire plaisir quand on n’a pas l’argent ». Ancien conseiller communautaire, il juge en outre que Boé est devenue « trop effacée » au sein de l’Agglomération d’Agen et que les habitants « méritent un maire qui lève la voix pour sa commune ». Il veut également que la ville retrouve « son rôle et son poids » dans les décisions intercommunales.
Sa liste « Boé 2026, votre voix, nos actions » reste volontairement ouverte pour intégrer des habitants rencontrés sur le terrain. Revendiquant une démarche « sans étiquette », il dit vouloir être dans « le parti du vrai et de la gestion ». Sa campagne se construit directement dans les quartiers, à travers des réunions itinérantes destinées à « aller au contact des habitants ». Le pont figurant sur son logo symbolise, selon lui, « le lien qu’il faut rétablir ». « Boé, je l’ai gravée dans mon ADN », conclut-il.





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