Lot-et-Garonne : traitement des déchets et rénovation énergétique, les grands enjeux 2023 des métiers du bâtiment 

Réélu à tête de la CAPEB 47, Amar Hocine donne les grands enjeux à venir pour les métiers du bâtiment et souligne le dynamisme d’emploi du secteur.

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Avec une année 2022 qui est restée soutenue dans le milieu du bâtiment, la CAPEB (Confédération des artisans et des petites entreprises du bâtiment) a donné ses lignes de travail pour les années à venir. Toujours sous la houlette de son président Amar Hocine, réélu pour un nouveau mandat, la CAPEB s’affiche plusieurs grands objectifs, dont continuer d’investir dans la jeunesse pour former les professionnels de demain, le traitement des déchets et redynamiser la rénovation énergétique.

Continuer de recruter et de fidéliser 

En Lot-et-Garonne, sur les 3600 entreprises du bâtiments, la CAPEB recense 700 contrats de CFA. « C’est un nombre en augmentation depuis 2020, et on observe une augmentation de 10 % des effectifs d’élèves en CFA même si on observe de la baisse en charpenterie », analyse le président de la confédération. « La profession fait de gros efforts sur l’apprentissage. Quand nous prenons des apprentis, l’enjeu est de la garder et surtout, de les faire monter en compétences. » Néanmoins, une inquiétude plane sur la belle dynamique de la profession. « On a lancé un gros wagon de mise en valeur de l’apprentissage, le problème, c’est qu’aujourd’hui l’État veut faire une importante coupe dans la dotation des CFA à hauteur de 300 000 euros. » 

Mailler le territoire pour une meilleure gestion des déchets

Sur le plan des déchets, le secteur du bâtiment s’occupe déjà des déchets depuis longtemps explique Amar Hocine. « Dans le bâtiment, nous trions. Nous sommes loin d’être inactifs sur ce plan-là malgré ce que pensent les gens », rassurent le président réélu. « Avec la loi AGEC, ceux qui créent les déchets doivent gérer leur fin de vie via des éco organisme. Les artisans ne sont pas concernés par cette loi, mais paient une éco contribution à l’achat et doivent s’assurer de déposer leurs déchets dans des points de collecte. » Hors pour que ce système soit efficace, la CAPEB souhaite développer un meilleur maillage du territoire. « On rencontre maintenant les communautés de communes, les négoces et les industriels du recyclage pour parvenir à instaurer des points dans un rayon de 10km en zone urbaine à 20km en zone rurale ». L’enjeu de ce maillage ? Éviter de surcharger les déchetteries par exemple et pénaliser les particuliers, mais également éviter les dépôts sauvages. « C’est un phénomène qui est très rare, mais pour être certain de l’endiguer complètement, il faut être sûr d’avoir sufisamment de point de collecte accessibles aux professionnels.

Un dossier au coeur de la préoccupation de la CAPEB. « Il faut de toute façon arrêter de tout jeter, de tout importer. Il faut revaloriser, car c’est une nouvelle économie, un générateur d’emploi et d’insertion », appuie Amar Hocine. « Dans cet esprit, nous avons développé en partenariat avec ValOrizon la brocante des matériaux, qui incite les adhérents à revendre leurs rébus et permet aux particuliers de découvrir les entreprises » Un évènement qui a rencontré son public et qui sera reconduit pour une nouvelle édition dès le mois de septembre.

L’enjeu de la rénovation énergétique 

Autre dossier important soutenu par la CAPEB, celui de la rénovation énergétique. En effet, un plan national table aujourd’hui sur 700 000 à 1M de rénovation par an sur 30 ans, soit 15 fois plus qu’actuellement. « Sur ce point, il y a deux grands enjeux : celui de lutter contre la fraude et la montée en compétences des entreprises sur ce dossier », explique Amar Hocine. « Les escrocs proposent souvent plusieurs équipements à 1€ : pompe à chaleur, l’isolation par soufflage…Des dispositifs d’une qualité inconnue, des financements improbables et les entreprises, venant souvent de région parisienne, disparaissent ensuite très vite. » Pour lutter contre ce phénomène, la CAPEB 47 veut inviter les professionnels adhérents à monter en compétences et à continuer à se former pour lutter contre ce phénomène. « C’est en invitant les entreprises à se former, à être concurrente qu’on pourra lutter, en complément d’une lutte plus accrue. Il faut aussi inviter les gens à choisir la proximité et à faire fonctionner l’économie locale. » 

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