En communication rugbystique, dire qu’il faut se méfier d’une bête blessée est très apprécié des entraîneurs à l’heure d’affronter une équipe qui enchaîne les résultats décevants. Pour autant, le SUA, qui affiche clairement le visage de la bête amochée, ne montre pas encore un signe de révolte palpable. A Agen, la blessure est visiblement profonde. Vendredi dernier à Armandie, les hommes de Dave Ryan abordaient l’un de leurs plus importants matchs de la saison face à Aurillac, alors que le programme des prochaines journées ne laisse guère place à imaginer une victoire. Agen livrait pourtant une première mi-temps exemplaire, dominant largement les locaux du Cantal, comme l’équipe se doit de le faire à domicile. L’efficacité était nette et les lancers en touche enfin fluides. Deux essais de Tevita Railevu et de Pierre Jouvin (pour sa première titularisation à la maison) ont ponctué un premier exercice solide qui se concluait sur le score de 20-3. Mais à l’image de la semaine précédente, c’est mentalement qu’Agen a craqué dès qu’Aurillac remettait de l’intensité sur le terrain au retour des vestiaires. De part et d’autre, c’était un autre visage totalement différent. Après un premier essai, Aurillac reprenait l’avantage à cinq minutes de la sirène mais c’est bien quasiment sur cette dernière que Thomas Vincent libérait les siens sur une pénalité victorieuse (23-21).
Qu’espérer à Béziers ?
« Ils ont une bonne conquête donc ce sera un bon test pour la nôtre qui est en difficulté ces derniers temps », analysait-on côté agenais pour décrire cette équipe biterroise qui ne cesse de surprendre cette saison. Troisième du championnat à cinq points du leader, Béziers a même récemment réalisé une série de six victoires de suite dans cette homogène Pro D2. Bien qu’il s’en était sorti à domicile en novembre, Agen est coutumier des échecs au stade Raoul-Barrière. De plus, le staff aux côtés de Dave Ryan sera-t-il capable de faire tourner l’effectif alors que certains joueurs ont déjà enchaîné toutes les rencontres ce mois de janvier ? Les espoirs se font minces pour le SUA lors des prochaines semaines, mais il faudra impérativement récupérer des points quelque part au risque de descendre rapidement au classement, alors pourquoi pas commencer vendredi ?
Vie de groupe //
Côté transfert, les rumeurs reprennent
Ce n’est pas encore une nouvelle mais c’est tout de même bon augure pour l’avenir. On réfléchit d’ores et déjà aux transferts et à l’effectif pour la prochaine saison au SUA. De quoi éviter la situation rencontrée l’an passé, ou seuls Ben Volavola et Henry Purdy avaient été recrutés en compagnie de jokers Coupe du monde et médicaux qui n’ont pas été conservés. Grosso Modo, Agen avait démarré son mercato quelque peu en panique au mois de juillet après l’échec de la venue à la tête du club de Jean-Baptiste Aldigé et des joueurs qu’il devait amener avec lui dans sa valise.
Alors que nous évoquions en novembre dernier le projet visant à faire venir le centre toulousain Simon Renda, le SUA aurait jeté son dévolu sur un nouveau 12 roumain cette fois-ci en la personne de Taylor Gontineac. Le joueur de 23 ans, pensionnaire de Rouen depuis trois ans, compte dix sélections avec son équipe nationale et a notamment joué la dernière Coupe du monde en France. Mal embarqué dans le club normand qui évolue dans les fonds de classement, Taylor Gontineac pourrait poursuivre son aventure en seconde division française en se rattachant au SUA.
Chez les gros, on réfléchit aussi à la seconde ligne, point faible agenais, avec un effectif vieillissant et en fin de contrat pour la majorité. C’est pourquoi le SUA penserait au Biterrois John Madigan. L’irlandais de 29 ans est expérimenté et a déjà démarré 16 des 17 rencontres de Pro D2 cette saison. Un artisan de la réussite de Béziers ces derniers mois.
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