Carte scolaire en Lot-et-Garonne : 15 fermetures de classes pour 14 ouvertures à la rentrée

L'Académie de Bordeaux a annoncé en fin de semaine dernière la fermeture de 15 classes en écoles élémentaire, primaire et maternelle à la rentrée, contre 14 ouvertures dont 5 dédoublements.

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L’annonce de la carte scolaire 2024 était redoutée. Comme à son habitude, le document suscite de nombreuses remarques de la part des syndicats intéressés. Ces mêmes syndicats qui avaient boycotté plusieurs réunions menées par le Comité social d’administration spécial départemental (CSASD), à qui revient la tâche d’établir la fameuse carte scolaire du Lot-et-Garonne chaque année. Pour rappel, la préparation de la carte scolaire a été construite dans le cadre d’un dialogue entre la direction académique, les inspecteurs de l’Éducation nationale, les maires et les directeurs d’école depuis décembre. Finalement, à l’instar de la précédente rentrée, 15 classes fermeront leurs portes à l’issue de l’année scolaire (voir infographie en bas d’article). A ce sujet, les communes de Saint-Martin-Petit et Jusix perdront totalement leurs écoles. S’ajoutent à la note globale la suppression de deux postes, ainsi qu’une baisse des effectifs élèves attendus à la rentrée 2024 (selon les prévisions de l’Etat : 24 278 élèves, soit une diminution de 367 élèves). Toutefois, le CSASD tient à assurer que cela n’influe pas sur le taux d’encadrement qui, lui, continue de progresser avec « un nombre d’enseignants pour 100 élèves de : 5,95 contre 5,87 à la dernière rentrée ».

La réponse du syndicat départemental FSU-SNUipp

« Les mesures de cette carte scolaire traduisent un accompagnement à marche forcée du management bureaucratique du ministère. Rien ou presque pour améliorer le remplacement, il y a les postes à rendre et les priorités à mettre en œuvre… Nous dénonçons l’opacité des mesures liées à l’école inclusive. Pas de documents, pas d’effectifs, on nous intime de croire sans savoir. Nous avons même eu droit au concept de personnes de moins de 16 ans qui n’ont pas un statut d’élève.
Depuis presque 20 ans, l’Education nationale n’abonde pas les moyens qu’il faudrait pour mettre en œuvre véritablement la loi de 2005 qui avait affirmé le droit pour chacun à une scolarisation en milieu ordinaire au plus près de son domicile, à un parcours scolaire continu et adapté. D’autres priorités ne seront pas abondées pour cette année, faute de moyens alloués, comme la mise en place de dispositifs d’accueil des – de 3 ans dans les QPV (quartiers politique de la ville), la création d’ULIS Autisme, la poursuite du déploiement des TER. »

Liste des écoles qui connaîtront une ouverture ou une fermeture de classe // Infographie Académie de Bordeaux

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