Avec désormais près de 200 adhérents, les assemblées de l’Association des maires ruraux du Lot-et-Garonne (AMR47) sont des événements qui font grand bruit chaque année. L’organisation fondée en 2009 est composée de maires de communes aux moins de 3500 habitants. Vous en conviendrez qu’il s’agit là d’une majeure partie des villes dans le 47. Désireuse de « défendre les valeurs de la ruralité et afficher ses richesses », comme le dit si bien son créateur et aujourd’hui vice-président Guy Clua, l’association se mue régulièrement en assemblée pour évoquer ses différents enjeux et problématiques, et ce, malgré le difficile contexte dans lequel le milieu évolue : « Ces dernières années, nous avons fait enclencher de nombreuses actions pour faire entendre la voix de nos villages. Au Gouvernement, cela a mené il y a quelque temps à la rédaction d’une liste de 183 mesures à adopter pour la ruralité française. On a aussi réussi à avoir un secrétaire d’état à la ruralité, donc cela témoigne d’une prise de conscience des élus nationaux, mais aujourd’hui, sur les 183 mesures, seules 50 ont été abouties », témoigne Guy Clua, qui assure que l’AMR47 continue son travail en étant en permanence en contact avec les différents ministères.
« On doit pouvoir décider du sort de nos écoles »
A l’image des dernières informations quant à l’avancée du déploiement de la fibre dans le département ou encore la préservation des abeilles via le syndicat de l’Abeille Gasconne, un certain nombre de sujets sont inscrits à l’ordre du jour de ce samedi. Mais le point central des débats portera autour de la question de l’école en milieu rural, quelques semaines après que la carte scolaire départementale ait été dévoilée (voir notre édition du 28 février dernier). « Globalement, on va s’intéresser à l’amélioration du service public de l’éducation au sein de nos territoires ruraux, précise le vice-président fondateur de l’AMR47. Les postes de Dasen (Directeur académique des services de l’éducation Nationale) sont censés essayer de construire les écoles de demain, mais la vérité c’est qu’aujourd’hui, nous avons juste des maires qui en sont réduits à devoir défendre leur école de village pour leur survie. » Pour rappel, les Dasen ont autorité sur les services départementaux de l’éducation nationale chargés de la mise en œuvre de l’action éducatrice et de la gestion des personnels et des établissements qui y concourent.
Mais ce que réclame l’AMR47 à présent, c’est une meilleure concertation entre les différentes instances pour sauvegarder certains établissements ou orienter plus justement la décision prise à l’encontre d’une école. « On veut travailler en amont avec l’instance de concertation des dynamiques rurales pour voir quelles écoles seront impactées et ne pas laisser juste le Gouvernement décider seul du sort de nos établissements. Dans l’idéal, il faudrait pouvoir en discuter trois ans à l’avance, pour travailler sur de possibles regroupements d’écoles dans les cas ou cela serait possible, plutôt que sur une fermeture définitive. » Un combat de tous les jours qui devient de plus en plus prégnant donc pour les maires ruraux locaux. A n’en pas douter, l’assemblée de Saint-Pastour devrait se faire entendre à ce sujet samedi, notamment avec la présence de Fabien Jaillet, secrétaire général représentant le Dasen.
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