Mardi dernier, les allées de l’établissement villeneuvois ont été emplies d’émotion au moment de dire adieu à son illustre directeur, fraîchement retraité. Bruno Chauvin laisse derrière lui un établissement profondément transformé sous sa direction. Arrivé en 2013, alors que le chantier était à l’arrêt à cause d’un gel des crédits, Chauvin a rapidement su surmonter les obstacles en réorganisant le projet afin d’assurer la pérennité de l’hôpital après des débuts difficiles.
A l’épreuve des soucis initiaux
Lorsque Bruno Chauvin a pris les commandes, les travaux étaient loin d’être achevés, et les circonstances peu encourageantes. Il se souvient encore, non sans nostalgie, des débuts marqués par l’incertitude : « Les fonds étaient suspendus par l’État, le chantier à l’arrêt ». Mais son engagement n’a jamais faibli. Après un intérim de deux mois, il retourne à son poste précédent à l’hôpital psychiatrique de La Candélie, avant de revenir en 2015, bien décidé à mener le projet à bien.
En neuf ans, celui qui est aujourd’hui l’ex directeur a réussi à faire du Pôle de Santé de la Vallée du Lot un acteur majeur du secteur. « Je suis heureux de ce que nous avons accompli. Quand je regarde en arrière, je me dis que nous avons réalisé quelque chose de formidable« , confie-t-il. Son approche humaine de la gestion a laissé une empreinte durable, comme en témoigne Arnaud Elvis Mongo, président de la Commission médicale d’établissement : « Bruno n’était pas un directeur autoritaire, sa porte était toujours ouverte, et il était disponible pour chacun d’entre nous ».
Un héritage de cohésion
Aujourd’hui, c’est Sandrine Bernard, directrice adjointe, qui assure l’intérim en attendant la nomination d’un nouveau directeur. Elle prend les rênes d’un établissement qui emploie plus de 1 500 personnes sur quatre sites : Villeneuve, Fumel, Penne-d’Agenais et Tournon-d’Agenais, et s’inscrit dans la continuité du travail de Bruno Chauvin, avec la mission de poursuivre le développement du pôle.
Lors de la cérémonie d’adieu, de nombreuses personnalités locales, dont le sous-préfet Arnaud Bourda, le député Guillaume Lepers et plusieurs maires, étaient présentes pour saluer le départ de Chauvin. Tous ont souligné l’importance de son travail pour la région. Guillaume Lepers a notamment rappelé combien la perception de l’établissement avait évolué sous sa direction : « La qualité des soins au PSV est reconnue de tous, et cela, c’est grâce à vous, Bruno ».
Sandrine Bernard a également souligné la vision de Bruno Chauvin pour le développement du pôle au-delà du Grand Villeneuvois, couvrant désormais une grande partie de la Vallée du Lot. Cette expansion est le fruit d’une stratégie de collaboration avec d’autres établissements de santé locaux. Parmi les moments marquants de son mandat, Bruno Chauvin a évoqué des défis comme la crise du service d’anesthésie, les menaces sur la maternité en 2022, et la gestion de la pandémie de COVID-19. Il n’a pas oublié non plus les moments de solidarité, et a exprimé sa reconnaissance envers ses équipes, en particulier Patricia et Christine, ses deux assistantes, qui l’ont soutenu tout au long de son parcours.
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