« Je ne ferai pas de commentaire. » Soucieux de ne pas vendre la peau de l’ours avant de l’avoir tué, Lucien Georgelin s’est montré moins volubile que d’ordinaire en sortant du tribunal de commerce d’Agen. Mais derrière ce silence, une perspective réjouissante : jamais la sortie de crise n’aura été aussi proche. Ce mardi 15 octobre se déroulait l’ultime audience au cours de laquelle plusieurs éléments déterminants ont été mis en évidence. Les créanciers ont notamment pu analyser le plan proposé, qui prévoit un remboursement de la dette quasi intégral sur une période de 10 ans. Un niveau d’indemnisation rare dans ce genre de situation. Sur sept classes de créanciers, six l’ont approuvé. « C’est un vote très favorable », confirme l’avocat Me Christophe Déjean. En parallèle, l’entreprise a retrouvé sa rentabilité, avec des performances commerciales remarquables et des prix de
Verdict le 22 octobre
Après la victoire économique, reste la victoire judiciaire à obtenir. Le tribunal de commerce doit rendre son délibéré la semaine prochaine, le 22 octobre, le temps d’analyser les derniers documents. Si « le tribunal reste souverain », le conseil du clan Georgelin « n’envisage même pas l’hypothèse d’un rejet du plan de redresse- ment ». Quoi qu’il en soit, le pire des scénarios permettrait tout de même de soumettre de nouvelles pistes de réflexion. La catastrophe industrielle semble donc belle et bien évitée. Un succès qui serait d’autant plus retentissant qu’aucun plan social n’aura été nécessaire. Au contraire, les réflexions pointent plutôt vers un renforcement des équipes.
La seule ombre au tableau à ce jour concerne le site de Villeneuve-sur- Lot, dédié à la production de cé- réales. Son sort sera connu au mois de novembre, avec une probabilité assez élevée d’une fusion à Virazeil.
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