Le 17 octobre 2024, le Conseil communautaire de l’Agglomération d’Agen s’est réuni pour discuter des grandes orientations du Projet d’Aménagement et de Développement Durables (PADD), dans le cadre de la révision du Plan Local d’Urbanisme intercommunal (PLUi). Ce document, qui concerne les 44 communes de l’agglomération, vise à relever les défis écologiques, sociaux et territoriaux actuels.
Lancée en décembre 2022, la révision du PLUi a pour but de mettre à jour le plan en vigueur depuis 2017, en y intégrant des initiatives récentes comme le Plan Climat Air Énergie Territorial (PCAET) et le Plan de paysage du Pays de l’Agenais.
Un PLUi pour structurer le territoire
Le PADD, élément clé du futur PLUi, fixe les grandes priorités pour les 10 à 20 prochaines années en matière d’urbanisme, de logement, de mobilité et de préservation des espaces naturels. Trois axes principaux se dégagent :
- Accélérer la transition écologique : L’Agglomération souhaite limiter l’artificialisation des sols et optimiser l’utilisation du foncier, avec pour objectif le Zéro Artificialisation Nette (ZAN) d’ici 2050. Cela inclut la transition énergétique et la valorisation des territoires ruraux et agricoles.
- Renforcer le rôle régional d’Agen : Le PLUi cherche à stimuler le développement économique et démographique, notamment avec l’arrivée de la Ligne à Grande Vitesse (LGV). La diversification de l’offre de logements et la promotion de la mixité sociale sont également des priorités.
- Améliorer le cadre de vie : Le plan vise à garantir un développement urbain harmonieux, en renforçant les infrastructures de transport, en améliorant l’accès aux services et en valorisant le patrimoine naturel et architectural.
Une concertation avec le territoire
Les grandes orientations du PADD témoignent de la volonté de l’Agglomération d’Agen de s’adapter aux enjeux de la transition écologique, tout en respectant les spécificités locales. En conciliant sobriété foncière, développement économique et amélioration du cadre de vie, le PLUi se veut un outil stratégique pour bâtir un territoire plus durable.
Cependant, certaines communes ont exprimé des réticences face à ce nouveau PLUi. C’est le cas d’Estillac, où le maire Jean-Marc Gilly a souligné les contraintes que cela imposait : « Je ne suis pas vraiment satisfait de ces restrictions. Nous comprenons que la loi doit être appliquée, mais aujourd’hui, nous sommes bloqués pour l’ouverture de certaines zones. » Il a également rappelé que les prévisions de 2017 avaient réduit les parcelles urbanisables de 138 hectares à 34 hectares : « Nous pensions avoir 10 ans devant nous, mais la croissance démographique a accéléré les choses. Nous avons encore des projets de développement qui sont maintenant freinés par les nouveaux zonages. »
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