Agen : « Nous en sommes déjà à 7000 réservations pour cette édition », David Djaïz 

Les Rencontres philosophiques Michel Serres, présidées par David Djaïz, prennent de l'ampleur en 2024 avec un thème fort : « Faites la paix, pas la guerre ». Le festival, qui attire déjà 7 000 réservations, séduit un public grandissant, jeune et curieux, en quête de dialogue et de réflexion. Un événement incontournable qui s'ancre désormais de plus en plus dans le calendrier culturel national.

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David Djaïz est le président du festival « Les Rencontres philosophiques Michel Serres », un événement qui cherche à rapprocher la philosophie des autres domaines de connaissance, comme les sciences, l’art ou la littérature. L’édition 2024 « Faites la paix, pas la guerre » qui se déroule ce week-end, marque une nouvelle étape dans son développement, avec un public qui grandit chaque année avec déjà 7000 réservation à l’aube du festival. À cette occasion, David Djaïz revient sur l’évolution de cet événement et sur son rôle de plus en plus important dans le paysage intellectuel.

Quidam Hebdo : David Djaïz, vous êtes le président des Rencontres philosophiques Michel Serres, qui s’apprêtent à démarrer ce week-end. Pouvez-vous nous parler un peu plus du thème de cette année ?

David Djaïz : Chaque année, nous nous engageons à sélectionner un thème qui résonne profondément avec l’actualité. En ce moment, la guerre semble omniprésente dans nos vies, que ce soit à travers les conflits armés qui dévastent certaines régions du monde ou cette guerre civile sous-jacente que l’on ressent à travers les tensions des élections américaines. Actuellement, 99 % des médias sont focalisés sur ces conflits. Nous avons donc choisi de nous positionner du côté des 1 % qui mettent en avant la paix, en nous concentrant sur la parole comme outil de réconciliation et de dialogue. Ce thème, à la fois puissant et pluridisciplinaire, est porteur de sens.

Q.H. : Démarré en 2021, les éditions du festival semblent séduire de plus en plus chaque année. Où en est-on pour cette édition ?

D.D. : On dit souvent qu’il faut trois éditions pour qu’un événement trouve sa véritable place, pour passer ce cap de la maturité. Cette année, nous pouvons affirmer que c’est bel et bien le cas. Avec une édition qui prend une ampleur sans précédent, avec déjà 7 000 réservations cette année contre 4 500 l’an passé (le festival avait réuni 10 000 spectateurs sur le week-end, NDLR). Cette croissance témoigne de l’intérêt croissant que suscite notre initiative et de l’impact que nous avons sur notre public.

Q.H. : Peut-on dire aujourd’hui que les Rencontres deviennent un incontournable du calendrier culturel ?

D.D. : Il est indéniable que les Rencontres se sont véritablement inscrites dans le calendrier culturel local, mais commencent aussi à s’inscrire au niveau national. L’édition de cette année, ainsi que celle qui suivra, est cruciale pour ancrer définitivement notre événement dans le paysage national et lui donner l’envergure qu’il mérite.

Q.H. : On peut penser de prime abord que la philosophie est une chose assez éloignée de la jeunesse, pourtant elle semble séduire de plus en plus les jeunes ?

D.D. : En effet, nous constatons une évolution dans la composition de notre public, qui devient de plus en plus jeune chaque année. En particulier, nous avons déjà touché 2 000 élèves en amont du festival cette année, en plus des divers ateliers organisés au musée. Cela démontre notre engagement à impliquer la jeunesse dans ces discussions essentielles.

Q.H. : Quelle serait la prochaine étape de croissance du festival ?

D.D. : Nous souhaitons aller encore plus loin en lançant des conférences tout au long de l’année. Pour cela, nous avons la chance de pouvoir compter sur les « Socios », un réseau de soutien composé d’entreprises et de collectivités qui forment une belle communauté. Notre objectif est de renforcer cette communauté et de tisser des liens à Agen à travers les conférences organisées tout au long de l’année, favorisant ainsi un dialogue continu et enrichissant.

Q.H. : Quel conseil donneriez-vous à ceux qui hésitent encore à participer aux Rencontres philosophiques ce week-end ?

D.D. : Faites comme moi, allez tout voir (rires). Pour moi, cet événement est avant tout un moment de partage. Il s’adresse à tous, petits et grands.

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