Passerelle de la gare d’Agen : un édifice de substitution prévu pour la fin d’année

Face à l’urgence et à l’attente des habitants, la Ville d’Agen activera une passerelle provisoire dès la fin de l'année ou le début de l'année 2026, avant de reconstruire l’ouvrage principal d’ici 2028.

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La passerelle Gauja, lien piéton vital entre le quartier de l’Ermitage et le centre-ville d’Agen, a été fermée en juillet 2023 pour des raisons de sécurité. Depuis, le quotidien des riverains s’est compliqué. Si une navette temporaire a été mise en place, au prix d’un certain coût pour la collectivité (120 000 € entre le déploiement et la gestion), elle s’est révélée insuffisante aux yeux des habitants. « Cette solution ne satisfait pas les citoyens du quartier. Il fallait aller plus loin, plus vite », reconnaît Clémence Brandolin-Robert, première adjointe à la mairie.
C’est ainsi qu’est née l’idée d’une passerelle provisoire, longue de 80 mètres et accessible dès la fin 2025 ou le début 2026. « Il fallait intervenir à court terme, à moyen terme, mais aussi à long terme », affirme le maire d’Agen, Jean Dionis du Séjour. Une réponse en trois temps qui passe d’abord par cette structure temporaire, avant d’envisager une reconstruction définitive de la passerelle historique d’ici à novembre 2028. Le coût de cette passerelle provisoire est estimé à 682 000 €. Un chantier complexe, à cause de l’environnement ferroviaire : les travaux devront se faire de nuit, lors des arrêts de circulation des trains. « Nous sommes en mode commando », assume Clémence Brandolin-Robert. L’édifice temporaire sera relié à la plateforme actuelle, côté gare, au niveau de l’ascenseur, pour en faciliter l’accès.

Un projet qui garde ses zones d’ombre

Trois scénarios avaient initialement été envisagés : rénover l’existant, prolonger la passerelle SNCF voisine ou repartir de zéro. C’est cette dernière option, la reconstruction complète, qui semble tenir la corde. Le coût de la réhabilitation est aujourd’hui estimé à 3,5 millions d’euros. Reste à trancher une question juridique non négligeable : à qui appartient exactement cette passerelle construite vers 1912 ? Le flou demeure, bien que la Ville ait pris l’initiative de sa fermeture pour raisons de sécurité.

Côté financement, Jean Dionis espère pouvoir mobiliser le fonds de solidarité territoriale GPSO, un dispositif lié au tracé de la LGV, bien que la concurrence pour en bénéficier soit rude.
Aujourd’hui, aucun des plans, ni de la passerelle provisoire, ni de la définitive, n’est totalement figé. Des enjeux techniques subsistent, notamment la différence de hauteur entre les deux extrémités du futur ouvrage temporaire. Mais la priorité reste claire : « Agen doit rester une ville de proximité, où chaque quartier est lié au cœur », conclut Jean Dionis. Et pour cela, il faut des ponts. Même provisoires.

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