Sécurité : un réseau plus sûr pour les motards du Lot-et-Garonne

40 kilomètres de routes départementales sont désormais équipés de dispositifs spécifiques pour protéger les usagers de deux-roues motorisés.

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La sécurisation du réseau départemental pour les deux-roues motorisés ne relève plus d’une simple intention. En trois ans, près de 40 kilomètres de glissières ont été équipés d’écrans moto, ces protections installées sous les rails pour amortir l’impact d’un éventuel choc. Dans un département où les routes sinueuses prédominent, notamment dans les zones rurales et vallonnées, cette initiative répond à un constat clair : les motards paient un lourd tribut aux infrastructures routières inadaptées.

Une politique d’équipement accélérée

Le programme lancé par le Département s’inscrit dans le prolongement du Plan routes et déplacements du quotidien, amorcé en novembre 2021. Dès 2022, une concertation a été initiée avec la FFMC 47, principale association locale représentant les motards. Ce travail a permis d’identifier 40 kilomètres de courbes à haut risque. Si la réglementation impose une protection dans les virages les plus serrés (rayon inférieur à 250 mètres), le Département a volontairement élargi le périmètre d’intervention à des courbes plus ouvertes mais jugées dangereuses.

Le chantier s’est étalé sur les exercices budgétaires 2023 et 2024. Mobilisant une enveloppe d’un million d’euros, les travaux ont été réalisés en partie par les agents du parc routier départemental, puis par l’entreprise Aximum. Au total, ce sont 63 % des courbes du réseau départemental qui sont désormais protégées, contre 35 % avant le début du programme.

Un maillage géographique étendu

Les communes concernées couvrent une grande partie du territoire lot-et-garonnais. À Laparade (D101), 96 mètres ont été protégés. À Saumont (D137), ce sont 368 mètres qui ont été sécurisés. Des communes comme Lagupie, Lévignac-de-Guyenne, Foulayronnes ou encore Layrac figurent parmi les plus dotées en linéaires traités. Certains secteurs, comme les axes secondaires reliant les bourgs aux centres urbains la D821 à Pujols ou la D13 à Agen, ont également été équipés, attestant d’une volonté de ne pas se limiter aux zones périurbaines. En parallèle, 320 mètres de glissières jugées inadaptées ou dangereuses ont été purement déposées, supprimant ainsi des obstacles potentiellement mortels pour les deux-roues.

Une mesure, pas une solution unique

Le Département met en avant une approche progressive, combinant diagnostic technique, concertation et travaux. Toutefois, la sécurisation par glissière ne saurait suffire à elle seule. Si les écrans moto amortissent les chocs, ils n’empêchent pas les sorties de route. La lisibilité des virages, l’entretien des accotements et la signalisation restent autant de chantiers complémentaires, encore partiellement engagés.

Avec cette première série d’équipements, le Lot-et-Garonne se dote d’un socle plus protecteur. Mais la question de la sécurité routière des motards demeure ouverte. Les 40 kilomètres traités ne représentent qu’une fraction des routes départementales, et l’évolution des comportements, tant des motards que des automobilistes, reste hors du champ d’action des infrastructures.

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