Pénitentiaire : une prison modulaire de 76 places en construction à Eysses

Le centre de détention villeneuvois fait partie des 17 sites retenus par le ministère de la Justice pour accueillir de nouvelles infrastructures préfabriquées.

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Lors de son accession à l’Élysée en 2017, Emmanuel Macron avait annoncé la création de 15 000 places supplémentaires dans les prisons françaises d’ici 2027. Ce grand plan a pris beaucoup de retard et les objectifs ne seront pas tenus. En attendant de pouvoir finaliser ces chantiers d’envergure, le nouveau Garde des Sceaux Gérald Darmanin a opté pour un changement de stratégie avec la création de « prisons modulaires ». « Ces établissements, livrables en 18 mois contre 7 ans pour des établissements classiques et pour un coût divisé par deux (200 000€ la place contre 400 000€ pour des prisons classiques), garantissent les mêmes standards de solidité (construction en béton armé) et de fonctionnement à l’usage que les constructions classiques », précise le ministère de la Justice. Une première tranche de 1500 places a été lancée. Elles seront réparties sur 17 sites dans tout le pays. Parmi eux, le centre de détention d’Eysses. 76 places supplémentaires sont prévues pour l’établissement pénitentiaire villeneuvois.

Des préfabriqués pour la semi-liberté

Le député de la troisième circonscription de Lot-et-Garonne, Guillaume Lepers, s’est réjoui de cette annonce survenue début juillet. Il salue d’abord le centre de détention local pour son « engagement exemplaire en faveur de la réinsertion » et « la démarche innovante autour du travail en milieu carcéral ». Il précise également que ce projet concrétise « plusieurs mois de travail » mené conjointement avec la direction de l’établissement et l’administration pénitentiaire. « L’arrivée de ces nouvelles structures légères s’inscrit pleinement dans cette dynamique responsable et humaine. Ces nouvelles places de détention, pensées pour les profils les moins dangereux et les plus réinsérables, viennent conforter cette stratégie moderne et efficace », ajoute Guillaume Lepers. Ces modules préfabriqués en usine sont en effet destinés à accueillir en priorité des détenus en fin de peine, en semi-liberté ou condamnés pour des délits mineurs.

On recense environ 285 détenus à Eysses à l’heure actuelle, soit 98% de la capacité opérationnelle totale. 150 agents y travaillent dont une centaine de surveillants. La plupart des condamnations sont supérieures à deux ans et vont jusqu’à la réclusion criminelle à perpétuité. Depuis plusieurs années, un « module respect » y est expérimenté avec une gestion plus souple pour une sélection d’individus.

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