À Agen, la culture fait front commun pour une saison dense et diversifiée

Entre travaux de rénovation et programmation ambitieuse, les équipements culturels de la ville entament une nouvelle saison, portée par la volonté de rester accessibles et actifs.

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Une saison culturelle sous le signe de la continuité

Malgré les chantiers annoncés ou engagés à la médiathèque, au musée ou aux archives municipales, la saison culturelle 2025-2026 s’annonce dense à Agen. Six établissements municipaux et une vingtaine d’associations ont donné le coup d’envoi samedi 6 septembre sur la place Esquirol, avant le lever de rideau au théâtre Ducourneau. Une façon, pour la Ville, de montrer que « la culture reste vivante, même en période de transition », résume Marie-Claude Iachemet, adjointe au maire en charge du dossier. Théâtre, musique, patrimoine, arts visuels ou littérature : l’offre est variée et s’adresse à tous les publics. « Il y a une volonté forte de maintenir le lien avec les habitants, d’occuper le terrain et de continuer à créer ».

Théâtre Ducourneau : des valeurs sûres et quelques surprises

Avec une cinquantaine de dates au programme, le théâtre Ducourneau reste le navire amiral de la saison. On y retrouvera des têtes bien connues du public agenais, comme Romane Bohringer, Robin Renucci ou encore Vincent Dedienne, mais aussi des propositions plus transversales. Le spectacle Démocratie, mêlant philosophie et histoire, réunira sur scène Barbara Stiegler et Christophe Pébarthe. L’humoriste Camille Chamoux viendra défendre son spectacle Ça va, ça va, et Benjamin Biolay est attendu en concert le 10 avril. Côté classique, La Leçon d’Ionesco (19 mars) ou encore l’opéra Madame Butterfly, interprété par le Chœur de l’opéra de Bordeaux, font partie des temps forts. « Il y a une vraie attente du public. On compte toujours sur environ 32 000 spectateurs chaque saison », précise Stéphanie Waldt, directrice du théâtre. Côté programmation, la saison débutera officiellement le 1er octobre avec le nouveau spectacle du célèbre Ben Mazué.

Aux Jacobins, une exposition d’envergure nationale

Le musée des Beaux-Arts fermera ses portes à la fin de l’année pour travaux, mais ne sera pas pour autant à l’arrêt. Ses collections prendront temporairement place dans l’église des Jacobins, à commencer par l’exposition Lumières françaises. De la cour de Versailles à Agen, visible du 5 décembre au 8 mars. Organisée en partenariat avec le château de Versailles et le musée du Louvre, cette exposition rassemble près de 300 œuvres. Initialement prévue avec 150 pièces, elle a été enrichie au fil des mois. « C’est un événement de grande ampleur, qui va marquer l’hiver culturel à Agen », estime Adrien Enfédaque, conservateur du musée. L’été suivant, une centaine d’œuvres du fonds permanent y seront également présentées, le temps que la rénovation du musée principal avance.

Le conservatoire garde le rythme

Avec près de 600 élèves, le conservatoire de musique et de danse reste très actif. Jazz, musique électronique, instruments traditionnels et danse : l’établissement propose une offre variée, à destination aussi bien des enfants que des adultes. Outre les concerts et auditions prévus tout au long de l’année, une « déambulation sonore » autour de Bach est en préparation, en lien avec l’exposition des Jacobins. La Nuit des conservatoires, prévue pour le 30 janvier, constituera également un moment fort de la saison.

La médiathèque entre en transformation

La médiathèque Lacépède entrera en rénovation à partir de la fin d’année, avec deux salles modernisées dès octobre. L’objectif est de faire évoluer le lieu vers un tiers-lieu culturel numérique, sans pour autant délaisser sa mission première. « Le prêt d’ouvrages est maintenu, et nous voulons replacer le livre au cœur des préoccupations », souligne la direction. La transformation sera progressive, avec une finalisation prévue d’ici fin 2026.

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