Architecturalement, tout les oppose. L’institution agenaise L’Ermitage est un petit bijou patrimonial sur le coteau le plus célèbre du Lot-et-Garonne. À une vingtaine de kilomètres au nord, le lycée villeneuvois L’Oustal se distingue quant à lui par la modernité de ses installations, en bord de rocade. Pourtant, ces deux établissements ont bien des points communs. Ils font tous les deux partie du réseau national de l’enseignement agricole privé (Cneap) et partagent désormais le même directeur en la personne de Davy Michel. Aux commandes de L’Ermitage depuis six ans maintenant, il succède à Christel Fugit-Dulout, emblématique patronne de L’Oustal, partie récemment vers de nouvelles fonctions en Occitanie.
Des valeurs communes
« J’ai commencé ma carrière dans l’enseignement comme remplaçant en informatique, à Quimper, en Bretagne. Cela ne devait durer qu’un an. Ça s’est transformé en quinze. Et puis j’ai pris de plus en plus de responsabilités jusqu’à arriver en Lot-et-Garonne », dresse Davy Michel dans un CV express. Au moment du départ de sa consœur et désormais prédécesseur, l’idée de faire avancer les deux entités ensemble a fait son chemin. « L’Ermitage est un peu le petit frère ou la petite sœur de L’Oustal. Il y a deux fois moins d’élèves en formation initiale à Agen (170 contre 340), même s’il y a plus d’apprentis. En revanche, nous partageons plusieurs formations, notamment dans le service à la personne. Les autres sont plutôt complémentaires. Et surtout, il y a des valeurs communes. On ne parle pas de mutualisation, chacun va garder son identité et ses spécificités. Mais des projets groupés pourront voir le jour à l’avenir », glisse Davy Michel.
Du côté de l’enseignement supérieur, une stratégie similaire se dégage déjà. Le « L’Ermitage Sup’ » a délocalisé ses cursus post-bac vers le Campus numérique d’Agen. Le BTS DATR de L’Oustal a pris lui aussi la direction du Campus de Villeneuve-sur-Lot à la rentrée. « Les jeunes préfèrent souvent quitter le lycée pour rejoindre un environnement plus étudiant. Derrière, ça crée souvent une émulation positive », constate le directeur.
« Un très bel outil »
Parfaitement en phase avec la ligne impulsée avant son arrivée, Davy Michel se réjouit à l’idée d’écrire une nouvelle page à L’Oustal tout en poursuivant celle de l’Ermitage : « J’arrive ici avec un très bel outil. Je vais tâcher d’en prendre soin et de pousser de nouvelles initiatives. La clé sera de rester à l’écoute du territoire pour répondre au mieux aux besoins locaux avec l’agilité qui, je le crois, nous caractérise. Pour l’instant, j’apprends surtout à connaître ma nouvelle équipe. Ce sont eux les musiciens, moi je ne suis que le chef d’orchestre. Les idées et les projets viendront surtout d’eux. » Le nouvel homme fort veut continuer à développer tous les programmes de L’Oustal, depuis la classe de 4e jusqu’à la formation continue des adultes qui constitue un pilier essentiel de la structure.
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