Si le pugilat verbal monte gentiment en intensité à l’occasion de la campagne électorale, celui qui se pratique avec des gants va pour sa part pouvoir respirer un peu. La municipalité a en effet voté l’acquisition d’un nouveau local pour « reloger dignement les associations de boxe anglaise et française ». Ce nouveau temple se situe rue d’Agen, dans le périmètre de la bastide, sur la rive gauche, là où se tenait encore récemment la salle de sport Edenya. Il n’a pas été choisi au hasard par les élus. « Cela fait environ six mois que nous sommes sur le dossier. Nous avons étudié plusieurs pistes et l’occasion qui s’est présentée avec la mise en vente de cette salle réunissait beaucoup de critères », explique l’adjoint aux sports Michel Laville. Pour la modique somme de 110 000 € (le prix de départ était fixé à 130 000 €), la mairie obtient un site immédiatement prêt à l’emploi, sans travaux ni mise aux normes à prévoir.
« On paie notre politique sportive »
Cette acquisition s’inscrit dans un contexte de cohabitation difficile au complexe de la Myre-Mory entre les différentes disciplines de combat, dont la lutte, et les arts martiaux, du fait du chevauchement des plannings et du nombre d’adhérents en forte hausse. « Il devenait nécessaire d’aller vite. D’une certaine façon, on paie un peu notre politique sportive qui amène de plus en plus de jeunes dans les clubs. Le complexe sportif est une très belle réalisation, il n’y a rien à redire, mais il a du mal à répondre aux besoins actuels. On en est à un point où certaines associations sont obligées de freiner le recrutement et d’envoyer des jeunes sur d’autres communes. C’est dommage », estime Michel Laville. Le local étant situé en plein Quartier prioritaire de la ville, des subventions ne sont pas à exclure.
Avec la réhabilitation et donc la réouverture prochaine du « studio » dans la rue du Docteur Derieux (pour un montant supérieur à 400 000 €), un espace de plus sera accessible pour des activités incluant la gym. « Avec ces deux projets, l’un par rénovation, l’autre par acquisition, ce sont 600 à 700 jeunes sportifs qui vont bénéficier de nouveaux espaces. À l’échelle de la ville, nous aurons beaucoup plus de place pour travailler dans de meilleures conditions », assure Michel Laville.
Les oppositions municipales emmenées par Freddy Gueudin et Thomas Bouyssonnie s’étonnent du timing, à quelques mois de l’échéance électorale. Un argument balayé d’un revers de main par le maire Gérard Régnier. Nul doute que les mesures de ce type subiront le même reproche jusqu’au mois de mars 2026.
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