Économie : Fumel – Vallée du Lot se lance à son tour dans le « marketing territorial »

L'intercommunalité a tenu une première réunion sur cette thématique de promotion du territoire. Le travail s'annonce long mais témoigne d'une volonté d'avancer.

0 Shares

Voilà une expression qui devrait faire plaisir au député de la troisième circonscription de Lot-et-Garonne. Même s’il ne l’a pas inventé, Guillaume Lepers a fait du « marketing territorial » un emblème de son mandat. C’est maintenant au tour de la com-com voisine de se l’approprier. « En réalité, c’est une opération que l’on a échafaudée il y a plus d’une dizaine d’années de cela, avec l’ancienne gouvernance du Grand Villeneuvois. Cela n’avait pas abouti à quelque chose de concret mais la réflexion était bien là. Maintenant, on veut passer à l’étape supérieure », révèle Didier Caminade, le président de Fumel – Vallée du Lot. Le déclic est venu d’un constat, celui que la promotion du territoire se limitait principalement à l’office de tourisme, au grand dam des entreprises locales, soucieuses de se départir du spectre de feue l’Usine. C’est ainsi qu’une nouvelle forme de communication se met doucement en place. « Cela ne peut pas être une initiative portée uniquement par la collectivité. On est dans un rôle de facilitateur. Chacun doit se l’approprier. Rien ne pourra se faire sans une participation des acteurs économiques », annonce le président. Jusqu’ici, la mobilisation du privé est restée modeste. « On peut le comprendre, chacun a la tête dans le guidon. J’ai moi-même connu ça avant d’être élu. Mais il faut surpasser ça », enchaîne Didier Caminade. Ce dernier espère voir certaines locomotives locales, comme l’usine Lactalis, puissent suivre l’exemple de leurs voisins Roucadil ou Martin Fils dont l’implication force le respect.

Un travail de longue haleine

L’enjeu est multiple. « Si on ne fait rien, on subira la loi de l’axe Agen-Damazan-Marmande entre Bordeaux et Toulouse et on deviendra le tiers-monde du département. On doit montrer nos atouts », lâche Didier Caminade. À qui ? Aux ressortissants de Fumel – Vallée du Lot en premier lieu, afin qu’ils puissent mieux se connaître entre eux, découvrir leurs savoir-faire respectifs, leurs projets, leurs besoins en recrutement, trouver des synergies… Le bel outil de formation qu’est le lycée de Fumel doit servir à alimenter ce même tissu. Éviter la fuite des forces vives et des talents se présente comme « une priorité ». L’ouverture sur l’extérieur s’inscrira ensuite dans la continuité de cette démarche. Un cabinet de conseil accompagne l’intercommunalité dans ce processus avec, pour bientôt, des opérations concrètes. « C’est un travail de longue haleine qui nous attend. C’est pourquoi il était important de commencer tout de suite. Les prochains élus disposeront dès leur entrée en fonction de cette base déjà solide pour avancer sans tarder », estime Didier Caminade.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

36 − = 26