Politique : changement à la tête de la préfecture du Lot-et-Garonne

Muté vers les Jeux olympiques d’hiver 2030, le préfet Daniel Barnier cède sa place à Bruno André, attendu dans un Lot-et-Garonne toujours marqué par une crise agricole persistante.

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Après un peu plus de deux ans et demi passés à la tête de la préfecture de Lot-et-Garonne, Daniel Barnier s’apprête à quitter Agen. À 65 ans, l’ancien inspecteur des impôts a été nommé à Paris pour une mission stratégique : la coordination liée à la sécurité des Jeux olympiques et paralympiques d’hiver de 2030 dans les Alpes françaises. Un poste présenté comme un dernier engagement avant la retraite, et qui le rapproche également de sa sphère familiale. Son départ intervient dans un contexte particulièrement tendu. Depuis l’hiver 2024, la préfecture a été au cœur d’une crise agricole majeure, rythmée par des actions spectaculaires de la Coordination rurale 47 et des relations souvent heurtées entre le syndicat et les services de l’État. Des actions qui se renouvellent encore aujourd’hui.

Durant son passage en Lot-et-Garonne, Daniel Barnier aura laissé une empreinte contrastée. D’un côté, une volonté affichée de dialogue et de respect du cadre légal, de l’autre, des décisions fermes qui ont durablement crispé une partie du monde agricole. L’affaire du lac de Caussade reste emblématique. En imposant des mises en conformité strictes et en engageant des procédures contre la Chambre d’agriculture pour des irrégularités de gestion, le représentant de l’État avait clairement affiché sa détermination à faire respecter le droit, quitte à durcir le ton.

Bruno André, un parcours hors des sentiers battus

Pour lui succéder, le Conseil des ministres a choisi mercredi 17 décembre Bruno André, jusqu’ici préfet de Saint-Pierre-et-Miquelon. À 63 ans, le futur préfet de Lot-et-Garonne présente un profil peu commun dans la haute fonction publique. Originaire du Finistère, fils d’un gendarme et d’une ouvrière textile, il débute sa vie professionnelle comme chauffeur routier, avant de devenir artisan menuisier. Ce n’est qu’à l’âge adulte qu’il reprend des études de droit et intègre progressivement l’administration, gravissant un à un les échelons par la voie des concours. Entré dans le corps préfectoral en 2007, Bruno André a exercé dans des contextes très variés : sous-préfet en Auvergne, directeur de cabinet en Rhône-Alpes, secrétaire général de la préfecture de Mayotte, puis à Paris, avant de rejoindre la Guadeloupe et enfin l’archipel de Saint-Pierre-et-Miquelon. Il prendra à Agen son premier poste de préfet en France métropolitaine.

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