Santé : vers une aide à domicile couplée aux soins infirmiers

L’organisation du soin en France est une nébuleuse au sein de laquelle il est très difficile de naviguer. Derrière l’apparente « usine à gaz », bon nombre de structures tentent pourtant de faciliter le parcours des patients. C’est le cas d’UNA 47 et de ses partenaires. L’incontournable réseau d’aide à la personne poursuit sa quête de cohésion. Dans le sillage de la création d’un GCSMS (voir lexique ci-contre), une étape importante vient d’être franchie. Pour la première fois localement, un service de soins infirmiers à domicile a rejoint ce groupement. Il s’agit de celui de Lavardac, dans l’Albret. La convention constitutive a été signée le mercredi 10 décembre. « En réalité, cela ne date pas d’hier. On a commencé ce travail en décembre 2022 avec les premières tractations. Il a fallu prendre le temps de comprendre le fonctionnement des uns et des autres pour trouver les bons compromis », indique Françoise Marescq, présidente du GCSMS SAD 47.

Une activité mixte

Ensemble, ils formeront ainsi un SAD « mixte » pour améliorer l’accompagnement des personnes âgées et/ou en situation de handicap. « Ce qui va changer pour les patients, c’est une meilleure coordination entre des services complémentaires dont ils ont besoin. On est dans une logique de guichet unique, avec un seul interlocuteur pour programmer les interventions. Tout est plus simple, fluide et lisible pour les familles », explique Edwin Berlucchi, le directeur général d’UNA 47. Cela va permettre en outre une évaluation plus cohérente des besoins, toujours en vue de sécuriser le maintien à domicile. Des démarches sont encore à mener auprès de l’Agence régionale de santé et du Conseil départemental mais les fondations sont là.

En tant que territoire pilote avec la possibilité d’opérer simultanément sur 23 « places », le canton lavardacais pourrait bien en inspirer d’autres. L’expérience accumulée dans ce dossier ne pourra être qu’utile pour rendre les prochains encore plus rapides à déployer. « On a su mettre en place une organisation renforcée, en utilisant aussi un logiciel métier commun. D’un œil extérieur, ces liens semblent un peu techniques mais on a l’habitude. On ne part pas de zéro », rassure Edwin Berlucchi. En parallèle, le GCSMS s’est rapproché les des SSIAD de Tonneins et de Sos au travers d’une convention transitoire qui va permettre de mettre en place des premières actions communes pour le bien des patients communs suivis.. Plusieurs possibilités de couplage aide à domicile/soins infirmiers sont possibles. Cela peut passer par un groupement de coopération ou encore par une fusion. Une organisation plus globale à l’échelle du département mettra plusieurs années avant de pouvoir émerger. Quoi qu’il en soit, ce premier jalon ouvre de belles perspectives.