
« Action cœur de ville » ou « Petites villes de demain », deux outils tirés de la loi Elan en 2018, ont posé les bases. Engagées rapidement, les communes de Villeneuve-sur-Lot et Sainte-Livrade ont ouvert la voie à un élargissement du périmètre d’intervention. On parle désormais d’une ORT, pour Opération de revitalisation du territoire. Au cours des deux dernières années, La Croix-Blanche et Saint-Étienne-de-Fougères puis Casseneuil ont rejoint le mouvement. Pour parachever cette année 2025, deux nouveaux présents sont venus se glisser sous le sapin avec Pujols et Laroque-Timbaut. À elles seules, ces sept communes représentent 77% de la population totale de la Communauté d’agglomération du Grand Villeneuvois (CAGV). En contractualisant ensemble, elles s’offrent une vision commune de l’avenir pour mener des actions pertinentes et cohérentes. « C’est essentiel de voir nos villages à travers le temps », confirme Marie-Laure Grenier, maire de Casseneuil.
Pour s’aider dans cette tâche en profitant d’un regard extérieur « peut-être plus objectif », le bureau d’études Sinopia a dressé des « plans-guides » pour les communes candidates. « Cette labellisation auprès de l’État permet d’avoir de l’ingénierie de qualité à un coût modeste », se réjouit Pierre-Jean Pudal, premier édile livradais. Les appuis techniques, juridiques ou encore fiscaux s’avèrent précieux, d’autant plus pour les villages ne disposant pas toujours de services internes dédiés.
Un effet de levier

Bien entendu, il est aussi question d’argent. Le but de l’ORT est de voir naître des projets structurants et ceux-ci ont un coût. Pour accompagner financièrement la dynamique, la CAGV a créé un « Fonds de concours ORT ». À ce jour, 3,48 M€ ont été injectés grâce à ce dispositif pour un total d’investissements supérieur à 20 M€. En fin mathématicien, le président communautaire Gérard Régnier calcule donc que « pour 1 euro versé par l’Agglomération, 5,84 euros ont été investis sur le territoire », en plus d’autres subventions publiques. Un effet de levier considérable. Pierre-Jean Pudal ajoute qu’environ 10 M€ de projets nouveaux sont dans les cartons pour le prochain mandat. Pujols, qui vient tout juste d’intégrer l’ORT, a déjà établi un planning. « Nous avons déjà listé et validé 13 actions très restructurantes pour la commune pour entamer notre chemin de revitalisation et conserver notre label des Plus beaux villages de France », glisse le maire Yvon Ventadoux. La végétalisation, la mise en valeur et la préservation des patrimoines naturel et historique, les connexions routières et entrées de ville ou encore l’étude d’opportunités commerciales en centre-bourg font partie des différentes mesures programmées.
Un rayonnement plus large
Pour ce qui a déjà été accompli, on peut citer, entre autres, l’aménagement des allées Georges-Leygues à Villeneuve, l’îlot Porte Campagne à Sainte-Livrade, la création d’un espace de santé à Saint-Étienne-de-Fougères, une halle couverte à La Croix-Blanche, de la rénovation thermique de logements et bâtiments communaux à Casseneuil… C’est l’amélioration du cadre de vie tout entier qui rentre dans les prérogatives de l’ORT.
« Il faut également tenir compte du rayonnement qui dépasse les communes candidates. Les petits villages autour de La Croix-Blanche et Laroque-Timbaut, qui ne sont pourtant pas candidats à l’ORT, ont participé activement aux réunions parce que cela les concerne directement », notent les élus Gilles Charollais et Jean-Jacques Dulaurier, évoquant « une chance pour le territoire ».





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