Samir Ziani en lice pour une ceinture mondiale
Il devait combattre ce samedi 30 octobre pour défendre sa ceinture européenne mais une autre opportunité, bien plus alléchante, s’est présentée à la dernière minute. « Il y a peut-être trois semaines de ça, j’ai reçu une proposition de l’IBF (ndlr, l’une des plus prestigieuses fédérations de boxe de la planète) que je n’ai pas voulu décliner », explique Samir Ziani. Cette proposition, c’est de passer à l’échelon supérieur en visant le titre mondial, aujourd’hui vacant dans la catégorie des super-plumes. Déjà quadruple champion de France et triple champion d’Europe, le Villeneuvois a estimé qu’il avait « déjà tout prouvé » en-dessous de la scène internationale.
Pour son grand retour sur le ring après une très (trop) longue période Covid, Samir s’apprête donc à gravir l’ultime montagne. Et il ne faudra pas une mais bien deux victoires pour y arriver. En effet, sa quête du Graal va commencer par une demi-finale. Le 27 novembre prochain, il affrontera le Serbe Serif Gurdijeljac. Un adversaire qu’il ne peut juger qu’à travers la vidéo mais dont il se méfie grandement. « Il a un très bon palmarès amateur, il est stratégique. Il sait quand partir à la guerre, quand reculer. C’est un droitier qui a un excellent crochet gauche. Et il a déjà mis 9 K.O. », décrit Samir. Accepter ce défi à un mois seulement de l’échéance ressemble à un pari fou. « J’ai misé comme un joueur de poker », confesse l’intéressé. Mais ceux qui connaissent un peu le garçon savent qu’il aime avoir un maximum de cartes entre les mains. Le délai est certes très court mais le Villeneuvois a enchaîné trois préparations successives depuis le mois de mai (en vue de combats qui n’ont finalement pas eu lieu). « Physiquement, je suis au top. Je dois simplement faire quelques ajustements pour m’adapter à cet adversaire. Et puis je passe mon temps à dire aux jeunes que rien n’est impossible quand on bosse et qu’on ose prendre des risques. Je ne serais pas crédible si je n’appliquais pas ces principes à moi-même. »
Malgré ses multiples occupations, dont un poste d’élu à la mairie de Villeneuve, Samir n’a jamais mis la boxe de côté et voit son labeur aujourd’hui récompensé avec la possibilité de franchir de nouveaux paliers. « J’ai le cœur qui commence à s’emballer et c’est bon signe. C’est de la bonne pression. Je vis pour ces montées d’adrénaline, pour ces sensations de jambes lourdes avant de monter sur le ring. Cela montre que je ne suis pas blasé et que le challenge n’est pas facile. »
Cerise sur le gâteau, le combat du 27 novembre se déroulera sur ses terres, au complexe sportif de la Myre-Mory. « J’ai la chance d’être entouré par des partenaires exceptionnels grâce auxquels on est en mesure de proposer cet événement. Même si on dispose de peu de temps, on va tout faire pour que ce soit un show exceptionnel », promet-il.
Anthony Sarais retourne dans l’octogone
Il y a l’Anthony Sarais d’avant et celui d’aujourd’hui. La différence : près d’une quarantaine de kilos. Deux ans en arrière, il pesait 158 kilos. « Un menhir », plaisante-t-il. Mais à l’occasion du premier confinement, ce sacré gaillard s’est imposé un régime draconien pour retrouver un poids plus raisonnable, stabilisé à l’heure actuelle autour des 118 kilos. Dans l’affaire, Anthony n’a rien perdu de sa puissance. En revanche, question explosivité et endurance, « c’est le jour et la nuit ». Affûté comme jamais, le Villeneuvois n’a qu’un objectif en tête, intégrer le prestigieux Bellator puis l’UFC, les deux plus grandes organisations mondiales de MMA, ce mélange d’arts martiaux qui tend à supplanter médiatiquement la plupart des autres disciplines de combat. Les efforts ont payé puisqu’Anthony est programmé le samedi 20 novembre à Maurepas dans les Yvelines pour le FFA Challenge. A l’intérieur de l’octogone, il devra défier l’impressionnant Maxime Fondop à qui il rend une bonne poignée de centimètres (1,94m contre 1,82m). « Ce sera une belle opposition de styles. Lui, c’est ce que l’on appelle un « striker ». Il aime cogner très dur et se servir de son allonge. Même si je ne me débrouille pas trop mal en boxe, je suis plus à l’aise en lutte. Donc je vais essayer d’aller au corps-à-corps sans me faire surprendre pour ensuite l’amener au sol », explique Anthony.
Tout récent vice-champion de France de lutte, à un tout petit point seulement du titre, ce qui l’empêche au passage d’intégrer l’Insep et l’Equipe de France, le Lot-et-Garonnais disputera là un très bel évènement, retransmis en direct sur FightNation et sur l’un des canaux de RMC Sport.
En gagnant ses prochains combats, il sera en mesure d’intégrer le Bellator. Un magnifique exploit pour ce gamin à l’enfance difficile qui a failli voir sa carrière s’arrêter net en juin dernier. « J’ai subi une fibrillation cardiaque. Les médecins ont dû choquer mon cœur comme pour me réanimer. C’était très angoissant. Mais j’ai passé toutes les étapes pour conserver ma licence pro, reprendre ma préparation. Et j’en suis là ! » On ne peut alors que lui souhaiter bonne chance !
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