Éric Zemmour est l’un des sérieux prétendants au second tour des élections présidentielles d’avril prochain, avec un « potentiel électoral » estimé à 19% par Reconquête !, son parti qu’il a lancé le 5 décembre dernier, bien que les derniers sondages lui attribuent 13% d’intentions de vote, en quatrième position derrière Emmanuel Macron, Valérie Pécresse et Marine Le Pen. Une percée qui pourrait être permise grâce à un solide ancrage territorial, à l’image du Lot-et-Garonne où le parti revendique « plusieurs centaines d’adhérents et plus de mille sympathisants », selon Geoffroy Gary, coordonnateur départemental du mouvement. « Nous sommes devenus le premier parti de Lot-et-Garonne, avec un référent sur chaque canton pour piloter une équipe de près de 200 personnes mobilisées chaque semaine, poursuit-il. Certains ont pris des congés sans solde pour rechercher des parrainages quand d’autres passent leur temps libre à coller, boîter, tracter ou préparer des événements locaux. » Le responsable départemental s’appuie sur vingt ans de militantisme et de contacts noués au niveau local pour aider au développement du parti sur les terres lot-et-garonnaises. Un engagement dont la source se trouve en 2001 aux côtés de Michel Gonelle (RPR), candidat sortant à la mairie de Villeneuvesur-Lot, où il ne fut pas réélu. « J’étais le plus jeune de sa liste, se rappelle-t-il. Nos divisions et les égos ont fait émerger la gauche (dit-il entre guillemets, ndlr). Au niveau national, Chirac, Juppé, Giscard-d’Estaing, Balladur, Bachelot ou encore Bayrou tenaient le même discours que celui d’Eric Zemmour aujourd’hui. En 30 ans, les cadres de nos partis se sont soumis à la bien-pensance et au mondialisme. »
« On ne marche pas, on bâtit »
C’est à la même période que Geoffroy Gary découvre Eric Zemmour, devant la télévision « comme des millions de Français, avoue-t-il. J’ai découvert un homme d’une grande culture, de conviction, qui aime la démocratie et qui n’a pas peur de choquer pour faire bouger les lignes. Il essentialise les sujets avec une vraie démarche intellectuelle qui, dans ce monde du zapping et de l’émotion, n’est pas la bienvenue. » Une sorte de coup de cœur intellectuel pour celui qui se définit comme un « souverainiste de droite » et qui a donc franchi le cap de l’engagement. « J’ai d’abord rejoint l’association des amis d’Eric Zemmour, c’était la suite logique, poursuit-il. J’ai accepté d’être coordonnateur départemental et je dois donc assurer le maillage territorial entre les sympathisants, les adhérents, les référents de chaque canton et notre bureau exécutif. C’est un investissement au quotidien, car à Reconquête, on ne marche pas, on bâtit. » A un peu plus de deux mois du premier tour des élections présidentielles, Geoffroy Gary a donc pour objectif de défendre le programme du candidat Zemmour, sur le territoire lot-et-garonnais. « Nous avons des convictions et des idées en étant réalistes et pragmatiques, estime-t-il. Nous ne faisons pas un programme pour s’opposer à Emmanuel Macron mais pour sauver la France. J’ai par exemple des thématiques qui me sont chères comme la ruralité et l’éducation. » Alors qu’une première réunion publique a été organisée à Soubirous le 15 janvier avec près de 150 participants, « d’autres événements médiatiques auront lieu avant le premier tour, je m’y engage personnellement », confesse Geoffroy Gary. Un investissement de tous les instants qui pourrait le mener jusqu’aux législatives ? « Nous travaillons de long terme pour présenter un candidat dans chaque circonscription, complète-t-il. Mon objectif est d’abord de soutenir Eric Zemmour aux prochaines présidentielles, une étape après l’autre. Si je dois prendre mes responsabilités, je le ferai mais je ne suis pas de ceux qui s’autoproclament. »
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