Quidam l’Hebdo : Si la défaite à Bayonne pouvait sembler logique, celle contre Béziers pour ce retour à Armandie semble nettement plus douloureuse. Quel est votre sentiment ?
Jean-François Fonteneau : Le constat est le même que celui de tout le monde, je pense. On est tous déçus du résultat et à fortiori du contenu. Personne ne peut dire le contraire. On ne parvient pas à mettre notre jeu en place avec une conséquence implacable : le début de saison ne correspond pas à notre feuille de route. J’avais fixé des objectifs très clairs : se qualifier parmi les six premiers pour jouer les phases finales. On n’est pas dans les meilleures dispositions pour y parvenir.
Quidam l’Hebdo : Qu’est-ce qui vous semble le plus inquiétant à l’heure actuelle : le jeu produit ou les résultats ?
J.-F. F. : Les deux mon colonel ! Je ne suis pas rassuré par le jeu proposé et je ne peux pas me consoler avec une victoire. Tout ça ne fait que fragiliser notre équipe…
Quidam l’Hebdo : Deux journées seulement se sont écoulées. L’année et demi sans victoire en match officiel n’accroît-elle pas la frustration et l’inquiétude ?
J.-F. F. : Bien sûr, il n’y a pas péril en la demeure. Il reste 28 journées de championnat à disputer, donc tout est encore possible. Mais après la période de disette que nous avons traversée, il y a légitimement beaucoup d’attente autour de cette équipe et on ne peut pas se permettre de prolonger notre incapacité à gagner. Surtout, je tiens absolument à éviter une spirale négative. J’ai encore en tête la défaite de quatre points contre Castres en ouverture du Top 14 la saison passée… Je ne veux pas que ce scénario se répète. C’est pourquoi il faut retrouver très rapidement le chemin de la victoire.
Quidam l’Hebdo : Vous aviez été discret depuis l’intersaison. Vous voir intervenir est un signal fort…
J.-F. F. : J’ai fait le choix de ne pas m’immiscer du tout dans le sportif. D’abord pour laisser le staff mettre ses principes en place et également parce qu’il y a beaucoup à faire à côté. Mais je pense qu’à ce stade, une remise en question est nécessaire. Nous tous, dirigeants, entraîneurs, joueurs… Je vais aussi m’entretenir prochainement avec le manager pour faire le point sur la situation à travers un échange qui sera, je n’en doute pas, constructif.
Quidam l’Hebdo : Le staff est-il aujourd’hui menacé ?
J.-F. F. : Non, le staff n’est pas en danger. Il faut rester lucide. Mais il faut impérativement retrouver la clé du succès dans ce premier bloc de cinq matchs.
Quidam l’Hebdo : Un déplacement périlleux à Grenoble se profile. Que doit-on en attendre ?
J.-F. F. : C’est un adversaire plein de qualités, qui déplace bien le ballon. Si on ne se met pas au niveau, on n’existera pas. Je ne demande rien de plus que les ingrédients de base du rugby. Ça commence avec de la combativité, point sur lequel on a été très, très défaillants contre Béziers. A défaut d’être brillants, au moins se montrer vaillants. On doit voir cette équipe manifester de l’envie. C’est essentiel vis-à-vis des supporters et des partenaires qui nous soutiennent, pour qu’ils puissent adhérer au projet. On doit revenir à des choses simples, en attendant de pouvoir faire mieux.
Effectif //
Le retour attendu de Thomas Vincent
Comme l’an passé, le SUA LG doit composer avec un effectif incomplet. A l’ouverture notamment, le staff s’est vu contraint de lancer dans le grand bain Emile Dayral. Bien que très prometteur, le jeune ouvreur ne s’est pas trouvé dans la meilleure des situations pour ses débuts en pro avec la grosse pression qui entoure l’équipe agenaise après un an et demi sans victoire. Pour ce déplacement à Grenoble, il pourra souffler un peu puisque Thomas Vincent est enfin disponible. A 22 ans, ce pur produit d’Académia est un peu plus aguerri, puisqu’il a notamment passé toute la saison précédente dans ce championnat de Pro D2, sous les couleurs d’Aurillac. Là-bas, le garçon a bénéficié d’un important temps de jeu qui lui a permis de se relancer. C’est donc avec plus de confiance qu’il s’apprête à retrouver le maillot suaviste pour diriger le jeu.
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