1 – La situation sanitaire
Comme le rappelle le préfet Jean-Noël Chavanne, l’actualité sanitaire reste en toile de fond. Mais de ce côté-là, les choses vont mieux. « La tendance est toujours à la baisse, comme depuis plusieurs semaines », annonce Joris Jonon, directeur départemental de l’ARS. Sur la période du 14 au 20 septembre, le taux d’incidence en Lot-et-Garonne est descendu à 47,2 pour 100 000 habitants. Une décrue considérable et rassurante même s’il s’agit de l’un des moins bons scores en Nouvelle-Aquitaine. Une dizaine de personnes restent hospitalisées dont une en réanimation. Quant aux autres restrictions, le préfet prévoit de réexaminer son arrêté « deux fois par mois » pour procéder à d’éventuels allègements en cas d’amélioration de la situation.
Le nombre de classes fermées pour cause de Covid a bien diminué.
2 – La campagne de vaccination
Le nombre de personnes vaccinées continue de grandir de jour en jour mais là encore, les autorités ne veulent pas faiblir. La séquence qui s’ouvre actuellement doit répondre à un « triple objectif » selon les mots de Joris Jonon. Le premier reste la poursuite de la campagne dite générale, avec une attention particulière portée à l’accessibilité des créneaux pour les publics prioritaires, comme les professionnels du monde médical et paramédical par exemple. Le deuxième point touche les scolaires. L’ambition d’avoir monté des opérations spécifiques dans chaque établissement en septembre a été atteint. Certains ont bénéficié d’une équipe mobile, d’autre ont permis aux jeunes de se rendre dans un centre de vaccination traditionnel. Plus de 700 élèves ont reçu une dose à travers ces opérations. Plus des trois quarts de la population des 12-17 ans ont entamé leur schéma vaccinal. Enfin, le démarrage des rappels (troisième dose) a commencé dans une quarantaine d’Ehpad.
Chaque semaine, le Lot-et-Garonne dispose d’une allocation de 16 000 doses de vaccin. Près de trois-quarts des Lot-et-Garonnais (74,5% de la population générale) ont un schéma vaccinal complet.
3 – Le plan de relance
Le fameux « plan de relance » entendu partout et tout le temps depuis un an maintenant prend une tournure concrète. Et Jean-Noël Chavanne se fait un plaisir de détailler les chiffres qui concernent le Lot-et-Garonne. A ce jour, 223 projets ont été accompagnés pour un montant global de subventions dépassant les 41 M€. Si l’on ajoute à cela les aides aux particuliers (MaPrimeRénov, bonus écologique) et aux entreprises (chèques numériques, fonds de solidarité, indemnisation de l’activité partielle, baisse des impôts de production), l’enveloppe pour notre seul département dans le cadre du dispositif France Relance atteint plus de 304 M€. « Cela concerne tous les Français dans tous les aspects de leur vie. Ces moyens importants permettent de maintenir l’activité économique et de préparer l’avenir. » Le fonds de solidarité a par exemple mobilisé 126 M€ pour 9119 bénéficiaires soit une moyenne de 14 000 €. Bonne nouvelle, le recours à l’activité partielle a très fortement diminué : moins de 500 entreprises aujourd’hui contre plus de 6000 au plus fort de la crise (pour un total de 9 millions d’heures chômées).
4 – Catastrophes naturelles et calamités agricoles
2021 n’aura pas été une année facile à bien des égards, et notamment sur le volet météo. Trois épisodes ont particulièrement marqué les esprits (et pas que) : les inondations de février, le gel tardif d’avril et les orages de septembre. Pour le gel, un fonds d’urgence de 5000 € a bénéficié à 129 agriculteurs, soit une enveloppe totale de 645 000 €. Un peu plus tard, à la mi-juillet, plus d’une centaine de producteurs spécialisés dans les fruits à noyaux ont vu leur dossier être éligible au régime des calamités agricoles pour un montant de 1,45 M€. Concernant les inondations de février, 101 communes ont été reconnues en état de catastrophe naturelle. Leurs habitants ont ainsi pu profiter d’une prise en charge assurantielle accélérée. Pour les orages des 8 et 9 septembre dernier, Les 38 communes qui ont formulé une demande ont également été reconnues en état de catastrophe naturelle.
5 – Sécurité routière et délinquance
Un peu moins de morts sur les routes mais plus d’accidents et de blessés… tel est le bilan dressé par le commissaire divisionnaire François Gaillard et le colonel Emmanuel Houzé, respectivement patrons de la police et de la gendarmerie en Lot-et-Garonne. On déplore 15 tués depuis le début de l’année, contre 17 en 2020 à la même période. Les progrès auraient pu être spectaculaires si les mois d’août et septembre n’avaient pas été particulièrement meurtriers. Les principales causes restent l’inattention, la vitesse excessive, le refus de priorité et l’alcool. Pour tout le reste, les chiffres ne sont guère encourageants : +31% d’accidents, +27% de blessés, +6% d’infractions relevées par les forces de l’ordre, +73% de conduite sous stupéfiants… A noter que les accidents se produisent le plus souvent sur les axes secondaires. La répression s’articule donc autour de ces différents facteurs.
Les chiffres de la délinquance soulignent de leur côté plusieurs tendances. La première est une baisse progressive des atteintes aux biens. En revanche, les faits de violence et les escroqueries/infractions financières sont en plein boom. Les violences intrafamiliales sont particulièrement préoccupantes et font d’ailleurs l’objet de mesures concrètes : trois postes d’intervenants sociaux en gendarmerie depuis juin, création de plateformes de signalement et prise en charges dans les hôpitaux et clinique d’Agen, Marmande et Villeneuve), création d’une maison de la prévention et de la protection des familles, déploiement des téléphones grave danger (17 à ce jour), bracelets anti-rapprochement (3) et places d’hébergements pour les femmes victimes (15).
6 – France Services et permanences
Parce que l’administration reste une machine complexe et que le numérique ne permet pas toujours de répondre à toutes les problématiques, les services de l’Etat veulent maintenir leur présence physique. Cela passe par le développement des Maisons France Services. Pour l’heure, 13 structures sont labellisées, cinq autres arriveront d’ici la fin de l’année et encore quatre de plus pour 2022. « L’objectif est qu’il y en ait autant que de cantons », souligne le préfet Chavanne.
Et pour les nombreuses questions qui entourent le paiement de la taxe foncière, des permanences sont assurées un peu partout au sein des MFS et mairies du territoire jusque mi-octobre avec des agents de la Direction départementale des finances publiques.
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