Sophie Borderie est restée ferme face au préfet d’Occitanie Etienne Guyot, lui demandant de retirer le Lot-et-Garonne de la liste des financeurs du GPSO
Suite à un appel téléphonique entre la présidente du Conseil départemental et Etienne Guyot, préfet coordonnateur de la région Occitanie, vendredi 19 novembre au soir, Sophie Borderie n’a pas manqué de rappeler la position du Département concernant le dossier GPSO. Ce grand projet ferroviaire intégrant la création de deux lignes à grande vitesse, dont une reliant Bordeaux et Toulouse, revient régulièrement au cœur des débats depuis quelques mois. D’autant que la Région doit boucler le plan de financement au 13 décembre, date où il sera présenté aux élus régionaux. Si le Lot-et-Garonne s’était déjà opposé à la participation qui lui est demandé (rejoint tout récemment par la Gironde), la décision n’a visiblement pas été entendue à l’échelon supérieur. Sophie Borderie a en effet reçu un courrier du préfet Guyot en date du 22 novembre, qui présente un plan de financement faisant toujours apparaître le Lot-et-Garonne parmi les financeurs du projet GPSO. En réponse, la présidente du Conseil départemental n’a pas manqué de faire une petite piqûre de rappel, assurant qu’en matière de gestion de la collectivité et de priorisation des actions à mener, l’Assemblée départementale est libre de ses choix et souveraine. Et que la collectivité n’avait pas à ce justifier vis-à-vis de l’État, ce dernier ayant d’ailleurs recommandé aux instances départementales de « se concentrer sur ses seuls domaines de compétence ».
Priorité aux routes
« Je vous remercie de me tenir informée de l’état d’avancement du projet GPSO qui, indépendamment de son financement, concerne effectivement pleinement notre territoire, a débuté Sophie Borderie, avant de continuer, je vous ai rappelé la décision unanime de notre collectivité de ne pas financer le projet GPSO, décision prise le 22 octobre 2021, et je vous en ai expliqué les fondements, ainsi que je l’avais fait auparavant auprès de Madame la Présidente de la Région Occitanie, et Monsieur le Président de la Région Nouvelle-Aquitaine. » Par la suite, l’intéressée a demandé la mise à jour du document présentant le plan de financement en retirant la collectivité départementale de Lot-et-Garonne, comme cela a été fait pour la Gironde. « Le Conseil départemental, dont les ressources sont particulièrement limitées, considère qu’il doit en priorité se consacrer aux transports du quotidien. En Lot-et-Garonne, ils passent quasi exclusivement par les routes, qui sont essentiellement départementales et accueillent aussi les transports collectifs et la mobilité douce », a-t-elle ajouté. Puis de terminer en évoquant le dérèglement climatique participant à la détérioration du réseau routier. « Nous vivons une transition. Elle est douloureuse pour notre territoire et nous oblige à faire des choix. Mon département se met actuellement en ordre de marche pour investir massivement afin de garantir la résilience de son réseau routier départemental. »
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