Les conseils de quartier sont sur les rails

Le conseil municipal du 25 novembre a été l’occasion de valider à la majorité le découpage de Villeneuve- sur-Lot en 11 quartiers. Les conseils qui y seront installés verront le jour courant 2022.

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C’était une promesse de campagne, les conseils de quartier sont sur les rails à Villeneuve-sur-Lot. Un découpage de la ville en onze zones a été acté à l’unanimité par le conseil municipal. Une innovation dans la Bastide mais qu’on retrouvait déjà dans le département à Agen ou Marmande. Les contours du projet restent à définir, qu’il s’agisse du mode de fonctionnement et de désignation des conseillers ou des missions qui leur seront confiées. La commission a pourtant bien avancé sur la question, mais le maire a souhaité ralentir afin de ne pas se télescoper avec les prochaines échéances électorales. « Je souhaite que les élections des conseils de quartier aient une belle visibilité auprès des Villeneuvois donc nous aurons le temps d’en reparler en 2022 », explique-t-il. On imagine aisément que la démocratie participative y aura son importance et que les citoyens pourront faire remonter leurs doléances. « Ces conseils seront des espaces de dialogue, d’information et de proposition, enchérit Guillaume Lepers. Je veux que les futurs conseillers impliquent les habitants dans ces réflexions essentielles. » Pour un territoire vaste comme Villeneuve-sur-Lot, les problématiques promettent d’être différentes dans chaque quartier. La commune est la plus vaste du département avec 81,32 km2. « Nous sommes qusiment au niveau de Paris intra-muros. Nous faisons le double de Bordeaux et le triple de Lille », aime à rappeler le maire villeneuvois. Un travail de recherche a donc été effectué en amont afin qu’ils répondent à une cohérence géographique et commerciale. « Chaque quartier a une identité qui lui est propre, qu’elle soit urbaine, péri-urbaine ou rurale », précisait Estelle Hénault-Blineau, rapporteur du dossier. « Les experts nous ont dit de ne pas faire de quartiers trop petits ou trop grands donc nous pensons avoir trouvé le bon équilibre pour réunir nos concitoyens », expliquait le premier édile. L’opposition, menée par Thomas Bouyssonie, dont le projet était également inscrit dans le programme de campagne, a collaboré de manière constructive en commission afin de créer des quartiers homogènes sur un territoire hétérogène.

Les onze quartiers à la loupe

Les cinq premiers quartiers, urbains, s’articulent autour de la Bastide. Les quatre suivants sont péri-urbains. Enfin, au Nord, les deux derniers sont essentiellement ruraux. Q1 : Bastide – Q2 : St-Etienne – Q3 : Rooy – Q4 : St-Sulpice – Q5 : Marot / Massanès – Q6 : Eysses – Q7 : St-Cyr – Q8 : Les Fontalles – Q9 : Courbiac – Q10 : Ste-Radegonde / Monmarès – Q11 : Soubirous

Ouverture d’une agence postale communale, rive gauche

Le bureau de poste rue de Pujols étant amené à fermer ses portes, une Agence postale communale verra le jour à la mairie annexe de la rive gauche, sur le boulevard Camille-Desmoulins. L’ouverture est prévue au 1er février 2022. Les agents de la commune seront dédiés aux activités postales (envoi de courriers et de colis) et bancaires (échange d’argent). Des travaux sont en cours afin de sécuriser les lieux. La Poste, quant à elle, versera 12 000 € par an à la commune en compensation. Une somme jugée trop faible par l’opposition.

12 minutes de travail en plus pour les agents

Si les échanges entre la majorité et l’opposition sont restés cordiaux et constructifs, deux dé- libérations ont été plus animées. Sur le sujet des 1607 heures, la ville devait se mettre en conformité avec la loi. Dès le 1er janvier 2022, les agents devront travailler 12 minutes supplémentaires par jour, soit 1607 heures à l’année contre 1565 jusque-là. Retour aux 25 jours de congés payés avec la suppression des « trois jours du maire ». Six jours de RTT supplémentaires seront accordés du fait de l’augmentation du temps de travail. Des chan- gements importants opérés grâce à de longs et bons échanges, selon la majorité, avec les syndicats et les services dans un contexte social délicat en interne. Pour Thomas Bouyssonie, chef de file de l’opposition, « cette réforme est celle de trop pour les agents territoriaux. Augmenter le temps de travail sans augmenter le salaire revient mécaniquement à baisser le revenu. » Guillaume Lepers s’est défendu : « Je ne veux pas faire de cet hémicycle un endroit où on fait de la politique nationale. Des lois sont votées, il faut les appliquer si on veut continuer à avoir des bonnes relations avec les services de l’Etat. Nous aurons prochainement l’occasion de prendre des décisions très importantes pour améliorer le pouvoir d’achat des agents. »

Le licenciement d’Emmanuelle Delbosqre vient sur la table

Le licenciement de l’ancienne directrice du théâtre Georges-Leygues, Emmanuelle Delbosq, est revenu sur le tapis dans le cadre du procès qui la lie avec la municipalité. Si la délibération n’était qu’une question de forme, le fond a été ravivé par l’opposition. Maëlle Blazejczyk regrette que « les fondements du licenciement restent à ce jour inexpliqués. Monsieur le Maire alléguait des dysfonctionnements alors que Madame Delbosq faisait un travail remarquable et remarqué. » La nouvelle programmation a également été mise en cause, ce à quoi Guillaume Lepers a choisi de répondre, refusant de s’exprimer sur le licenciement tant que le procès n’aura pas rendu son verdict. « Nous sommes très contents de la première partie de la saison culturelle. Nous avons un public qui se transforme avec des jeunes et un taux exceptionnel de remplissage. La culture est mise bien plus en avant grâce à une double programmation qui permet d’en parler plus souvent. »

Le projet sur l’ancienne Clinique du Parc évolue

Alors qu’une promesse de vente avait été actée en septembre 2019 avec Nexity afin de transformer le site de l’ancienne Clinique du Parc en une résidence intergénérationnelle, le projet prend un nouveau virage. Faute d’avoir trouvé des bailleurs, parmi d’autres problèmes, la société se dirige vers une Résidence Séniors Services d’une centaine de logements dont elle assurera la gestion en lien avec Domitys. Si l’opposition juge le projet inadapté à la ville, Guillaume Lepers se réjouit, lui, de « voir une population venant de plusieurs catégories sociales se rapprocher de la municipalité et des services. » Le projet permettra à la Ville d’encaisser un chèque, revu à hauteur de 650 000 € (contre 500 000 € pour l’ancien projet).

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