Une chose est sûre, cette promotion se souviendra de son entrée en enseignement supérieur… Les élèves de deuxième année du BTS communication au lycée Palissy font partie de ceux qui subissent la pénurie de professeurs. « Dès notre première rentrée, nous avons commencé sans professeur de droit, nous partions déjà avec un retard sur cet enseignement. Un remplaçant débutant est arrivé quelques mois plus tard. Il a tenté tant bien que mal de nous apporter du contenu alors que nous partions de zéro », raconte Elsa Fonseca, membre de la promotion. A la fin de la première année, tous ressentent un manque de connaissances. Qui ne va pas aller en s’arrangeant. A la rentrée, une professeure est trouvée pour assurer le droit, mais aussi deux autres enseignements importants dans leur diplôme : l’économie et le management. « Elle était très motivée et investie pour nous faire rattraper notre retard… Malheureusement, ça n’a duré que deux semaines », déplore l’étudiante. Un problème de contrat avec le rectorat, sans plus de précision, la contraint à ne plus donner cours à cette promotion. Résultat, six heures d’enseignement en moins par semaine. Nouveau coup dur pour les étudiants. « Pas question de rester sans rien faire, nous nous sommes directement rapprochés de notre directeur pour tenter de trouver des solutions. »
Un mois pour rattraper le programme
Après un premier appel lancé au rectorat, resté sans réponse, la promotion va plus loin et multiplie les tentatives de communication pour tenter de faire entendre sa voix. « Que ce soit du côté de la direction, qui a elle aussi engagé des actions pour résoudre le problème, comme de nos autres professeurs, tous nous soutiennent. » Fin décembre, à deux mois du BTS blanc, il n’y avait aucune solution ni signe de vie de la part du rectorat leur redonner un quelconque espoir. Sur les 120 heures censées être dispensées, seulement 12 avaient été assurées. Mais à la rentrée, ce lundi 3 janvier, surprise, une personne a été trouvée pour assurer la reprise des cours. La difficulté désormais va être de rattraper tout le programme en un mois seulement, autant dire mission impossible. Pourtant, les épreuves sont toujours maintenues en l’état. « Nous sommes frustrés et énervés. Il est clair que notre dossier sera entaché par ces épreuves pour lesquelles nous ne nous sentons absolument pas prêts. Comment prétendre à une licence pour ceux qui souhaitent pousser les études un peu plus loin ? Nous ne sommes clairement pas sur un pied d’égalité avec les autres établissements. », ajoute Elsa. L’intégration d’un enseignant compétent le plus rapidement possible va leur permettre, au mieux, de « limiter les dégâts ».
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