Petit à petit, les bâtiments poussent sur l’imposante zone du Technopole Agen Garonne… Et les chantiers s’enchaînent les uns après les autres. Au bord de l’autoroute A62, le ballet des tractopelles a débuté en octobre dernier sur une immense parcelle, qui accueillera le futur siège d’une entreprise lot-et-garonnaise à la croissance fulgurante : Fonroche Lighting. Le spécialiste et leader mondial de l’éclairage solaire, dont les solutions sont installées un peu partout dans le monde, va se doter d’un centre unique en son genre, pour réunir ses équipes. Mais il servira aussi à accroître encore plus sa visibilité, à deux pas de l’échangeur autoroutier qui sera mis en service fin 2022, et de la gare LGV dans quelques années. Une « aventure formidable » selon le directeur général, Laurent Lubrano. « Nous espérons commencer le grand déménagement fin novembre », espère-t-il, tout en jetant un œil au chantier qui se déroule derrière lui. Au coeur des quatre hectares de terrain, l’édifice principal laisse apparaître ses premières courbes. « Au total, le bâtiment pensé par l’architecte agenais François de La Serre fera 9 000 m2, pour répondre en premier lieu à un besoin très pragmatique, celui d’avoir plus d’espace. »
Nous espérons commencer le grand déménagement fin novembre
Laurent Lubrano, directeur général de fonroche lighting
En effet, du côté de la zone Sun Valley à Roquefort, où est actuellement implanté le siège de l’entreprise, le manque de place se fait ressentir, d’autant que la société continue de grandir d’année en année. Pour preuve, elle est passée de 70 salariés en 2019 à plus d’une centaine cette année. De plus, l’an passé, un important changement a eu lieu puisque la branche biogaz a été cédée à Total Energies, dont l’activité se développe également. « Notre bâtiment actuel est divisé en deux, et commence à être sérieusement chargé, appuie Laurent Lubrano. Il y a aussi ce sujet de la division entre les services que nous ne voulions plus. Ici tout a été pensé pour créer un lieu de travail où la convivialité règne. » Le futur siège sera dédié à toute la chaîne de valeur de l’éclairage, pour devenir un véritable centre international de l’éclairage solaire. « Nous voulons en faire un outil pour mettre en avant notre savoir-faire, nos technologies, et nos équipes, composées d’Agenais historiques comme de jeunes talents issus d’autres pays. Chez Fonroche, on retrouve sur l’ensemble de nos collaborateurs sept nationalités différentes. »
Miser sur la recherche et la formation
Sur l’aspect technique, l’accent sera mis sur la recherche & développement avec une nouvelle unité de production et des laboratoires sur place. « On mise beaucoup dessus. La recherche est très importante dans ce métier et nous avons une quarantaine d’ingénieurs qui travaillent quotidiennement là-dessus, nécessitant de plus grands moyens. » Toute la partie tests avant de valider des nouveaux systèmes, primordiale pour s’assurer de la robustesse des produits et ce, quelles que soient les conditions climatiques, sera réalisée dans un espace dédié de 800 m2 où des machines spécifiques seront installées. La production, quant à elle, va logiquement augmenter, avec l’objectif de sortir 300 000 systèmes par an. La formation ne sera pas en reste, et va s’intensifier à l’avenir. « Nous formons nos collaborateurs, nos partenaires, mais aussi les maîtres d’ouvrage qui se posent aujourd’hui beaucoup de questions sur l’éclairage solaire. Pour les aider à comprendre les fondamentaux, nous allons développer des modules de formation sur deux jours, dispensés en français, en anglais ou en espagnol », ajoute le directeur. Elles seront assurées au futur siège, qui a vocation à recevoir beaucoup de personnes de l’extérieur, comme à distance, grâce à un studio installé sur place, doté des derniers équipements technologiques pour produire image et son. Ce studio servira également à communiquer davantage sur les activités et réalisations de l’entreprise. « Chaque jour, nous éclairons 12 000 à 15 000 personnes supplémentaires dans le monde, et ce grâce à divers ouvrages, il faut faire comprendre que l’éclairage solaire est un standard désormais ! »
Démonstration grandeur nature
Pour appuyer la partie commerciale, une « light room » sera créée dans la partie haute du bâtiment pour des mises en situation, dotée d’outils numériques de pointe pour reproduire un ouvrage au sol (route, rond-point, trottoir…). « Cela permettra de se projeter dans les conditions réelles, ce que beaucoup nous demandent. » Le ‘Fonroche café’ existant sera reproduit en plus grand, tandis que les employés et invités pourront bénéficier d’une cafétéria sur place. Enfin, tous les pôles seront organisés autour d’une artère centrale, pour le moins stratégique. « Tout va converger vers la ‘Fonroche street’, une véritable rue recréée en plein milieu du bâtiment, pensée comme un lieu de rencontre, qui sera éclairée par nos technologies ». De plus, à l’extérieur, on retrouvera quelques installations comme un terrain de pétanque ou un city-stade, dont les collaborateurs pourront profiter, et qui permettra de proposer un catalogue à ciel ouvert aux clients. Pour la direction, pas question d’imaginer le futur site de l’entreprise ailleurs qu’en Lot-et-Garonne, où tout à commencé.
15 M€ d'investissement 4 hectares de terrain 9000 m2 de bâtiment
« Il y a dix ans, nous posions les premiers lampadaires à Puymirol avec le maire Jean-Louis Courreau comme premier client. Puis tout est allé très vite, avec une dynamique importante qui s’est installée. Désormais, la plupart de nos collaborateurs sont installés ici, et il faut dire que nous bénéficions d’une belle qualité de vie », raconte Laurent Lubrano. Sur le site, une parcelle supplémentaire de deux hectares est prévue pour un futur agrandissement, permettant aussi de « se lancer sur d’autres métiers, comme le recyclage de nos composants, un des grands enjeux de l’éclairage solaire… » D’importants projets devraient prochainement être dévoilés, d’une part en France et plus largement en Europe, mais aussi sur d’autres continents, comme l’Afrique et l’Amérique du Sud dans des pays en voie de développement, où le panier moyen est beaucoup plus important. « On parle là de milliers de lampadaires, dans des villes où la problématique est bien différente d’ici puisqu’ils n’ont pas la lumière. C’est là que notre métier prend tout son sens ! »
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