Jean Castex : « Nous allons créer la gare d’Agen en fonction du retour à bonne raison du Département »

Le Premier ministre Jean Castex a signé ce lundi 14 mars, à Toulouse, le plan de financement du projet ferroviaire GPSO. Ce dernier n'a pas manqué d'interpeller le Conseil départemental sur son refus de participation.

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Après l’adoption en Conseil des ministres des ordonnances actant la création d’un établissement public local, chargé d’assurer le financer du projet ferroviaire GPSO (Grand projet du Sud-Ouest), le Premier ministre Jean Castex était présent ce lundi 14 mars à Toulouse pour signer le plan de financement, réunissant 25 collectivités territoriales. « L’état a pris ses dispositions, ce projet est désormais sur les rails de manière irréversible et c’est l’essentiel. » Pour rappel, il prévoit la création de deux lignes à grandes vitesses : Bordeaux-Dax et Bordeaux-Toulouse. Sur cette dernière, un arrêt est donc prévu à Agen. Ces derniers mois, le sujet a fait beaucoup réagir localement. Et pour cause, si l’Agglomération d’Agen a validé sa participation à hauteur de 18,7 millions d’euros, le Conseil départemental a catégoriquement refusé d’intégrer le plan de financement. « Face à des ressources limitées, il considère qu’il doit en priorité se consacrer aux transports du quotidien », appuyait notamment la présidente Sophie Borderie dans un courrier adressé au préfet d’Occitanie Etienne Guyot, coordonnateur du projet. La LGV se fera donc sans la collectivité. Pour autant, Jean Castex n’a pas manqué de rappeler la nécessité de trouver une entente : « Il y a encore quelques personnes sur le quai et je le regrette. S’agissant de la gare d’Agen, elle est toujours prévue dans la déclaration d’utilité publique, et je remercie le président (Jean Dionis, ndlr) d’avoir pris ses responsabilités. Mais nous allons créer cette gare en fonction du retour à bonne raison de la collectivité départementale… et je ne doute pas que nous y arriverons. »

Début des travaux fin 2023 ?

Très ambitieux, le Premier ministre a annoncé des premières dates sur le calendrier de ce projet d’envergure. « Les premiers travaux sont prévus en 2024, mais si nous pouvions faire en sorte que ce soit fin 2023, ce serait idéal », a-t-il lancé, ajoutant que les premiers trains devraient emprunter cette voie en 2032, soit cinq ans d’avance par rapport au plan initial. « Ce n’est pas gagné car tout est dans l’art de l’exécution et ce n’est pas toujours un art dans lequel nous excellons, plaisante-t-il. Mais ce volontarisme dont nous témoignons aujourd’hui devra continuer. » Pour lui, ce projet vient répondre à une injustice pour toutes les populations du grand Sud-Ouest. « C’est le fruit d’un déterminisme et le résultat d’une volonté extrêmement forte. De plus, l’urgence climatique est bien là, et ce qui nous réunit ce matin est une façon d’y répondre. » Avec ces deux futures lignes à grande vitesse, Toulouse sera à un peu plus de trois heures de Paris, et Bordeaux une heure, soit un gain de 20 minutes sur le temps de trajet pour la partie sud de la région. En clair, cela représentera, selon les chiffres du gouvernement, 280 000 tonnes de CO2 économisées chaque année, représentant sept millions de véhicules. « En dépit du contexte lourd, nous montrons aujourd’hui que nous ne nous détournons pas pour autant des sujets de fond. L’Etat est au rendez-vous pour l’intérêt de nos citoyens, et de nos territoires. »

Coût global du projet :

14 milliards d’euros

40% financés par les collectivités locales
40% par l’Etat
20% par l’Union européenne

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