Inauguration de la palateforme label Emmaüs par François Hollande

L’ancien président de la République était à Damazan afin d’inaugurer Label Plateforme 47, une entreprise d’insertion spécialisée dans la logistique.

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C ’est en tant qu’ancien chef de l’Etat, certes, mais surtout comme président de la fondation La France s’engage, que François Hollande était présent à Damazan, vendredi dernier. Il venait inaugurer Label Plateforme 47, le second entrepôt logistique de Label Emmaüs, e-commerce responsable et spécialisé dans la vente de produits de seconde main. « Nous sommes avant tout une entreprise d’insertion, tenait à rappeler Thomas Marcotte, responsable du site et co-fondateur de Label Emmaüs. Nos activités ne sont qu’un prétexte pour faire le cœur de métier d’Emmaüs : la réinsertion. » Un thème très cher à l’ancien président de la République. « La seconde chance est partout ici, a-t-il jugé. Que ce soit pour les femmes et les hommes qui composent cette structure, que pour les produits et les biens. Il y a souvent eu une accumulation de contraintes pour les personnes ayant été en réinsertion, qu’il s’agisse de la perte d’emploi, de la santé, de la mobilité ou du logement. Le rôle de l’économie sociale et solidaire est d’avoir un sas où on va redonner confiance à ces personnes. » Alors que le premier entrepôt logistique de la société est basé en région parisienne, l’implantation dans une zone rurale qu’est le Lot-et-Garonne n’est pas anodine. « La typologie du public qu’on insère ici est totalement différente, complète Thomas Marcotte. Les gens ici rencontrent d’autres problématiques que dans les zones urbaines, notamment sur le sujet de la mobilité. C’est un problème qui n’existe pas du tout dans les grandes villes et sur lequel nous accompagnons nos employés ici. » Le dirigeant est convaincu de la carte sociale jouée par son entreprise. « Nous estimons qu’il n’y a personne d’inemployable. Les gens ont des qualités et des compétences que nous pouvons exploiter. Nos salariés ne sont pas du Kleenex (sic) pour nous, à la différence des géants du e-commerce. »

Un travail reconnu comme innovant

Derrière la réinsertion, se cache en effet une activité de commerce en ligne des plus classiques avec un crédo, celui de la seconde main. « On récupère du mobilier professionnel de bureaux auprès des entreprises, détaille Thomas Marcotte. On lui donne une seconde jeunesse puis on le vend via notre outil de vente préféré, à savoir Label Emmaüs. Le réemploi n’a pour but que de donner une seconde chance aux personnes en parcours d’insertion. On leur met des moyens à disposition pour développer un outil performant avec un site de vente en ligne qui s’adresse au plus grand nombre mais aussi un service après vente qui sait répondre présent. » François Hollande a pu constater la bonne organisation de la structure, auprès des employés en réinsertion. « Label Emmaüs fait un travail qui a été reconnu comme innovant. Par le biais de l’économie circulaire et de l’insertion, on vient fournir un service à la population. Ici, un écosystème s’est créé autour de cette plateforme puisque d’autres entreprises de l’économie sociale et solidaire se sont associées au processus. » Au total, ce sont huit personnes qui ont été formées sur la logistique et près de 70 tonnes de mobiliers de bureaux ont été réutilisés. Nouveau projet : la seconde main pour des livres. « Je préfère un bon produit d’occasion que renouveler par du neuf qui est plus cher », a commenté l’ancien chef de l’Etat. Il a également pu apprécier que les anciens locaux de Xilofrance, à l’abandon depuis 2012 aient trouvé cette nouvelle destination, en 2018. « Ce lieu aurait pu être une friche mais on a su lui donner une seconde chance. » Une deuxième vie pour les objets, une seconde chance pour les femmes et les hommes, telle est la raison d’être de Label Emmaüs.

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