Cela faisait trois ans que Sophie Borderie n’avait pas pu présenter ses vœux de vive voix aux Lot-et-Garonnais, crise sanitaire oblige. Au Temple-sur-Lot, sur le site de La Base, labellisé « Terre de Jeux », l’esprit olympique était forcément un peu présent. « Meilleurs Jeux, meilleurs vœux » : le jeu de mot était de circonstance. Et avant que la Présidente ne s’exprime, c’est justement le monde sportif qui était à l’honneur alors que les JO vont progressivement monopoliser l’attention dans les mois qui viennent, jusqu’à août 2024. Six athlètes lot-et-garonnais, à la retraite ou encore en activité, étaient ainsi présents pour vanter les mérites et les faits de gloire du sport départemental, sous l’œil attentif de Marylène Paillarès, vice-présidente du Département en charge du sport.
Les délégations étrangères se succèdent dans le département
Nino Ourabah, athlète handisport pratiquant le golf et ayant participé aux Jeux d’Albertville en 1992 et Lillehammer en 1994 a notamment prôné les valeurs du sports en compagnie de l’inévitable Philippe Sella, de Laetitia Moussard (ndlr, championne d’Europe en club et en sélection, en 2001), basketteuse ayant fini sa carrière au Temple, du boxeur Samir Ziani, du kayakiste Eric Jolit et de Coralie Jimenez, coach sportive et championne du monde d’aérobic. Ces sportifs d’exception pouvaient compter sur le soutien de l’audience mais aussi de Jean-Marie Tovo, président du comité départemental olympique et sportif et de Bruno Blucheau, directeur de La Base du Temple-sur-Lot. Plus que jamais prêt, son site commence déjà à accueillir des délégations étrangères se préparant pour les différents championnats internationaux, avec en ligne de mire, les Jeux de 2024.
Sophie Borderie : un département est un laboratoire du changement, du progrès et de la solidarité
C’est un discours de vœux profondément engagé qu’a ensuite délivré Sophie Borderie. La Présidente du Conseil départemental a entamé sa prise de parole en gageant que « 2023 soit placée sous le signe d’un espoir retrouvé et entretenu. Je sais combien le contexte actuel est générateur de morosité, d’inquiétudes, voire d’angoisses. Je crois en notre capacité de rebond, en notre faculté collective d’inventer un monde meilleur et plus juste, en nos capacités de résilience, de mobilisation, d’imagination et de créativité. Surtout, je crois en notre jeunesse. »
Le Département face à « la technocratie parisienne»
L’élue en a profité pour plaider pour la force politique de l’institution départementale. « L’échelon départemental demeure un formidable laboratoire du changement, du progrès et de la solidarité. L’existence même de cet échelon de gouvernance locale a pu être mis en cause. Force est de constater que ce n’est désormais plus le cas, même si nous devons rester vigilants face à une technocratie parisienne qui n’a sans doute pas dit son dernier mot. Nous sommes un niveau de collectivité qui a démontré sa maturité et son sens des responsabilités. Les investissements départementaux représentent chaque année des dizaines de millions d’euros et jouent un rôle déterminant dans le soutien au tissu économique local et dans la préparation de l’avenir de notre territoire. » La Présidente a ainsi tenu à rappeler quelques engagements réalisées en 2022 tels que « l’accélération du plan collèges dont 50% a déjà été exécuté, la diminution du prix des repas pour les collégiens à 2€, le succès de notre appel à projets ‘Habit partagé 47’ ou encore, le lancement du FACIL, fonds d’aide aux communes et intercommunalités, doté de 10M€ sur trois ans. » Sophie Borderie a, enfin, profité de ce discours, tout en rebondissant sur les catastrophiques incendies de l’été dernier, pour annoncer le dépôt d’une motion relative à l’implantation dans le sud du département d’une unité d’intervention et d’instruction de la sécurité civile. Cette annonce, faite, par le Gouvernement « paraît logique, pour la majorité départementale. Elle est idéalement située au cœur du Sud-Ouest et à proximité d’infrastructures de communication de qualité.»
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