Conçu comme un véritable fer de lance et un stabilisateur de l’économie locale, le Technopole Agen-Garonne n’a jamais cessé de prendre de l’ampleur depuis l’annonce de sa création en septembre 2013. Le TAG (Technopole Agen-Garonne), c’est une histoire qui a aujourd’hui pratiquement dix ans, mais qui est à peine en passe de conclure sa première moitié. « C’est un moteur économique sans comparaison. Il a une force d’attractivité qui ne peut que nous bénéficier », estime Henri Tandonnet, 1er vice-président de l’Agglomération d’Agen et maire de Moirax.
Une zone d’utilité publique
Pour comprendre ledit investissement envisagé par l’Agglomération d’Agen, un retour dans le passé est nécessaire. Cette ZAC (Zone d’aménagement concerté), d’une superficie de 214,8 hectares, se situe principalement sur le territoire de la commune de SainteColombe-en-Bruilhois. Les voies d’accès se situent quant à elles, sur la commune de Brax. Si ce projet a commencé au ralenti (le TAG n’ayant pas été reconnu d’utilité publique en avril 2014), il a vraiment pu se mettre en route à partir du 17 juillet 2018. La ZAC a alors été déclarée d’utilité publique, permettant ainsi une plus grande marge de manœuvre, notamment en cas d’expropriation de terrains. Depuis, le développement de cette zone d’activité se réalise de façon progressive, comme cela est mentionné dans le ScoT (Schéma de cohérence territoriale), en fonction des besoins économiques identifi és. Après une première période de maîtrise foncière réalisée à l’amiable, « à l’exception d’un propriétaire que l’on a dû exproprier », cède tout de même Henri Tandonnet, le Technopole est ainsi rentré en phase opérationnelle avec les travaux d’aménagement et les premières ventes de terrains économiques.
Relancer l’offre foncière
« Avec un rythme moyen de commercialisation de 8 hectares par an depuis 2018, c’est, on peut le dire, un véritable succès. 40 hectares y ont déjà été aménagés et cédés à des entreprises. » A l’heure actuelle, le TAG se divise entre 15 entreprises diff érentes, qu’elles soient locales, nationales ou internationales, soit un total de 900 emplois et 300 recrutements de prévus. Avec des activités aussi diff érentes que la logistique, l’industrie, le tertiaire, l’agroalimentaire, le TAG est une zone déjà riche de sa réputation. 11 hectares font à ce jour l’objet de promesses de vente et devraient conduire à des cessions sur l’année 2023. De ce fait, il ne reste désormais que quelques hectares disponibles, dont un seul terrain supérieur à 2 hectares. « Si l’on n’agit pas dès maintenant, on ne pourra plus répondre aux demandes d’implantations d’entreprises à partir de 2024. Il convient donc, dès à présent, d’assurer la maîtrise foncière des terrains restant à acquérir, au sein du périmètre de la ZAC et situés de l’autre côté du giratoire de Bepco, dans le but de continuer à proposer une off re de foncier économique, sans interruption, pour les années à venir. » Cela concerne une superficie de 51,1 hectares, soit 60% du foncier à acquérir sur la dernière phase pour l’Agglomération d’Agen. Pour le moment, ces terrains appartiennent à 11 propriétaires. « De plus, on s’est engagé, à mettre à disposition de SNCF Réseau, les terrains situés sous emplacements réservés au sein de ce périmètre, à horizon 2024/2025, obligeant à en posséder la propriété. Pour ce faire, il nous est nécessaire de respecter la procédure de cessibilité et de demander l’ouverture d’enquête parcellaire pour les terrains non maîtrisés par l’Agglomération d’Agen, qui permettra alors la fi nalisation de la commercialisation de la ZAC », détaille le vice-président. L’enquête parcellaire permettra ainsi de déterminer avec précision les biens situés dans l’emprise du projet et d’identifi er avec précision les propriétaires selon les dispositions du code de l’expropriation pour cause d’utilité publique. En se projetant dans le futur, la prochaine étape à suivre sera l’acquisition d’une autre zone au sudouest du TAG, comprenant 21 hectares et qui ne sera pas pour le moment disponible avant 2025. A terme, ce sont 150 hectares de foncier qui seront destinés aux entreprises, sur les 214 que comprend le projet d’aménagement.
Cela bouge d’ores et déjà sur le site
C’est un sujet qui a pour habitude de revenir sur la table lors de chaque petit déjeuner de l’économie. Les dernières actualités du Technopole ont une nouvelle fois animé ce rendez-vous trimestriel le 26 janvier dernier entre les murs d’Agen-Agora. Le moins que l’on puisse dire, c’est que les nouveaux projets vont bon train. Première annonce, le groupe Gozoki, dont la fi liale Maison Briau est déjà installée sur le TAG, compte développer son futur siège social sur la zone de Sainte-Colombe-enBruihlois. Sur les 59M€ en cours d’investissement, 8M€ seront dédiés pour ce futur édifi ce. Cette nouvelle structure aura pour avantage de regrouper les nombreux services de la société et d’installer un nouveau pôle consacré à l’innovation sur deux hectares. Un véritable pari sur l’avenir pour Gozoki et ses 20M€ de chiff re d’aff aires. En eff et, le groupe espère bien doubler son eff ectif d’ici les cinq prochaines années, le faisant passer à 900 employés. Aussi, dès le printemps 2023, une première phase de construction débutera pour un futur incubateur d’entreprises. Ce tiers lieu à destination des sociétés et des entreprises sera doté d’une surface de 1300 m2 pour deux niveaux. Ce projet porté par l’Agglomération d’Agen avec une enveloppe de 4M€, est prévu pour livraison en octobre 2024.
Laisser un commentaire