Le SUA LG doit éviter la figure de l’imposteur

La semaine passée, Montauban a livré une démonstration de volonté contre des Agenais trop insuffisants. Le SUA doit urgemment montrer le visage d'un prétendant aux barrages. Un défi de taille alors qu'il doit affronter Oyonnax vendredi à 21h.

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« C’est la première fois que l’on passe autant à travers ». Ce constat fait par l’entraîneur des arrières agenais Raphaël Lagarde a le mérite d’être clair. Et pour cause, contre Montauban, Armandie attendait un derby, mais le public n’a malheureusement vu qu’une marée vert et blanc s’abattre sur le SUA. En première période, il est clair que les Agenais ont probablement rendu l’une des plus mauvaises copies de leur saison. Comble d’une mi-temps ratée, les Tarnais, alors menant pourtant 12-16, ont préféré enfoncer les Lot-et-Garonnais sur la première sirène. En choisissant la touche plutôt que le retour aux vestiaires, Montauban a assommé le SUA d’un essai en première main. Le tableau d’affichage indique alors un score de 12-23. Jusqu’ici, la rencontre semble s’être jouée dans l’envie projetée par les deux équipes, avec un large avantage pour Montauban. Par la suite, le manager du SUA Bernard Goutta a tenté de changer la tendance en amenant sur la pelouse la totalité de son banc avant l’heure de jeu. Ce coup de bluff n’aura que peu fonctionné, les Agenais sauvant la casse et le bonus défensif dans les dernières minutes. Plus que le derby, Agen a perdu dans l’état d’esprit et dans l’ambition. « On avait peur de cette équipe. Ce sont ceux qui cognent le plus depuis deux ans dans le championnat. A chaque fois, on est repartis avec des joueurs à l’infirmerie après leur passage, mais cela n’empêche pas que cela a gueulé après le match », confirme l’entraîneur.

Gagner le droit de se reposer

Sonnés, les Suavistes devront tant bien que mal aller de l’avant avec encore cinq matchs à jouer. Aussi, sa 4ème position au classement lui est encore favorable pour s’adjuger le droit de se mesurer au gratin de la Pro D2 en barrage. Problème, c’est ni plus ni moins que le leader Oyonnaxien qui se dresse sur la route des « Bleu et Blanc ». L’an passé, Bernard Goutta en avait profité pour aligner une multitude de jeunes joueurs pour emmagasiner de l’expérience, chose qui devait être renouvelée vendredi, mais dans une moindre mesure. « Il y aura moins de rotation que prévu, car cela reste un bloc de cinq matchs. On doit continuer à construire et pour cela, il faut garder une ossature importante. » Plus que l’équipe, il faudra changer de visage pour envisager de rivaliser. « On est des grands garçons et on s’est aperçu du manque dont a fait preuve. Si on ne met pas de l’agressivité, on n’ira nulle part et on ne mettra rien en place comme jeu. La semaine va être assez rude pour retrouver le combat qu’il nous a manqué », ajoute l’entraîneur des arrières. Alors où chercher la faille contre Oyonnax ? Raphaël Lagarde n’a pas pour le moment pas la réponse exacte mais met en garde ses joueurs de ne pas tomber dans leur piège comme au match aller. « Ils ont un fond de jeu avec beaucoup de pression, notamment avec leur jeu au pied. Ils cherchent la faute et on était rentré dans leur jeu en faisant du « ping-pong rugby » et ils attendaient juste cela. Derrière, leurs individualités sont bonnes avec Ravouvou, la charnière est intelligente. Si on ne met pas d’agressivité, on se fera bouffer en matière de rugby et on sera coincé dans nos 22. » Habitué des surprises, il ne reste plus qu’à espérer voir le SUA en offrir une bonne sur la pelouse de Charles-Mathon.

Vie de groupe

Des blessures encore et toujours…

Armandie a été le théâtre de rapides remplacements du côté agenais. En effet, le centre Harry Sloan a été victime d’une commotion cérébrale, en plus d’une fracture au nez. Ainsi, l’Anglais doit respecter 12 jours d’arrêt. Il sera donc requalifiable pour la réception de Carcassonne. Martin Devergie, lui aussi, n’a pas échappé aux pépins physiques. Ce dernier a été touché aux côtes, au niveau du cartilage. « C‘est assez délicat puisque c’est une question de feeling. Le jeu sans contact peut se faire, mais pour le moment c’est plus difficile d’envisager plus. La reprise peut être aussi rapide que lente. Les côtes, c’est délicat et exposée comme partie », témoigne Raphaël Lagarde. Le SUA pourra tout de même compter sur les retours d’Elton Jantjies et de Valentin Gayraud.

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