« Pour obtenir une grande victoire, il faut un grand adversaire en face », tels étaient les mots de l’entraîneur de l’ASL Mathieu de Carli après avoir vu ses protégés récolter le Graal. Au terme d’un parcours rocambolesque, les Layracais avaient obtenu une inespérée place en finale de Fédérale 2, ni plus ni moins que contre les Tarnais de Gaillac. C’est ainsi que le stade Marius-Lacoste de Fleurance (Gers) avait été choisi pour réceptionner la finale et ses 5000 spectateurs. Une ambiance de feu pour un combat tout aussi éreintant sur la pelouse, la dernière rencontre de la saison a livré toutes ses promesses. Ce sont d’ailleurs les habituels pensionnaires de José Pénétro qui semblent le mieux rentrer dans la rencontre, bien que le score reste vierge pendant près de 20 minutes. Les Lot-et-Garonnais insistent tandis que Gaillac résiste. Les chocs se multiplient et un premier changement sur saignement est nécessaire dès le premier quart d’heure. Finalement, les fautes se multiplient et Layrac engrange quelques points au pied par la botte de Mathieu Tesquet. C’est juste avant la mi-temps que l’ASL fait un premier pas vers le bouclier, concluant un maul dans l’en but gersois à la 40ème minute de jeu. 10-0 à la pause, Layrac est dans sa finale : « C’était dur, car on se faisait contrer dans nos rucks, même si on avait la possession », analyse Eric Bourdeilh, binôme de Mathieu de Carli au management de l’équipe.
Un final en apothéose
La deuxième période se joue moins à sens unique. Gaillac répond présent et sème le doute d’une « remontada » en inscrivant deux pénalités en dix minutes. A un quart d’heure de la fin de la rencontre, seuls quatre petits points séparent les deux protagonistes. Mais Layrac s’attache à la puissance de son paquet d’avants qui ne cesse de faire reculer son vis-à-vis du jour et à la 77ème, la délivrance sonne pour toute une bande. Un nouveau maul s’échoue en terre promise, dans l’en but de Gaillac. La transformation et un carton rouge ne changeront plus grand chose car les dernières secondes s’égrènent et l’ASL et son public exultent. Score final : 17-6 en faveur des Lot-et-Garonnais qui écrivent une nouvelle page de l’histoire du sport dans le département. « C’est mon premier titre après 20 années à entraîner ici, ajoute Eric Bourdeilh, ému du spectacle qui s’est déroulé devant ses yeux. Quand je vois le bonheur des joueurs et du public, je suis fier. Tout cela, c’est l’objectif d’un entraîneur. » Mathieu de Carli, lui, « réalise tout le chemin parcouru pour en arriver là, que ce soit chez les joueurs, comme chez les supporters ». La suite de l’histoire de l’ASL s’écrira désormais en Fédérale 1. De quoi rappeler que le 47 est une terre de rugby à toutes les échelles…
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