Agen : Agir et accompagner rapidement avec l’intervention sociale en commissariat

Déjà présent en zone gendarmerie, la préfecture du Lot-et-Garonne étant son dispositif d'intervention sociale pour accompagner les victimes de violences intrafamiliales au commissariat d'Agen.

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« Nous n’arriverons pas à zéro, mais nous allons tout faire pour y tendre. » Avec ces mots, Bruno Fradet parle du fléau des violences intrafamiliales. En février, déjà, François Gaillard, le directeur départemental de la sécurité publique, dressait un tableau bien sombre de ce côté-là lors de la présentation des actions de l’état en 2022.  « Si l’on avait comptabilisé 298 faits en 2020, on en recense 381 l’an passé et 934 côté gendarmerie. Ce sont des chiffres qui pèsent énormément sur nos services. Aujourd’hui, en deux jours (février 2023, NLDR) sur Agen et Villeneuve-sur-Lot, nous avons près de cinq gardes à vue à ce sujet », expliquait-il en début d’année. En 2022, 381 affaires de violences intrafamiliales (VIF) avaient été enregistrées par les policiers (contre 386 l’année précédente). En zone gendarmerie, les VIF enregistrent une hausse de 10 % pour 934 faits constatés l’an passé. Un constat qui a poussé la Préfecture, en collaboration avec la Ville d’Agen, à étendre le dispositif d’intervention sociale (ISCG) en commissariat. L’ISCG permet de prendre plus rapidement et d’accompagner plus efficacement les victimes de violences intrafamiliales (parent victime et enfant.) Le rôle de l’intervenant social en commissariat et gendarmerie est avant tout d’orienter les victimes.
« Le dispositif était déjà en place en zone gendarmerie », explique Juliette Beregi, directrice de cabinet du préfet de Lot-et-Garonne. « En deux ans, le dispositif a fait ses preuves ce qui permet de l’étendre en zone police. Il y a un véritable besoin de l’étendre à l’ensemble du Lot-et-Garonne. » 

Accompagner le plus tôt possible 

Tout l’enjeu du dispositif est de pouvoir prendre en charge, accompagner et trouver des solutions aux victimes le plus rapidement possible. « Une prise en charge trois semaines après la plainte, c’est beaucoup trop tard pour agir », souligne Juliette Beregi. Ainsi, sur une semaine, il est possible pour les victimes de trouver une intervenante du dispositif 4 jours sur 7 à la gendarmerie et une journée au commissariat de la rue Palissy. « Nous sommes ravis de travailler avec ce dispositif. Le volet judiciaire et celui des interpellations font partie de notre champ d’actions, mais nous n’avons pas forcément toutes les compétences pour traiter ces phénomènes ni les réseaux indispensables dont disposent les associations pour orienter les victimes », a poursuivi le commandant Brunot Fradet, numéro 2 de la direction de la sécurité publique en Lot-et-Garonne. « Nous avons pour objectif de compléter la carte de ce dispositif en l’étendant à tout le département et pour cela, tous les feux sont au verts », a conclu Juliette Beregi. 

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