Lot-et-Garonne : Des jeunes de l’aide à l’enfance installés au Conseil jeunes de la protection de l’enfance

Mercredi dernier, 30 jeunes confiés à l’aide à l’enfance sont devenus conseillers au sein de l’hôtel départemental dans le cadre de la création du Conseil jeunes de la protection de l’enfance. Un moyen de porter la voix de leurs camarades et d’aider à faire avancer les choses en matière de protection de l’enfance.

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Ils s’appellent Léo, Judley ou Iléane et seront désormais les voix des enfants confiés à la protection à l’enfance auprès du Département. Au total, ce sont 30 jeunes, de 8 à 21 ans, comme eux qui ont été installés dans leur rôle de conseiller mercredi 22 novembre dernier au sein du Conseil jeune de la protection de l’enfance dans l’hémicycle de l’hôtel Saint-Jacques. « 2000 courriers ont été délivrés à ces jeunes pour leur expliquer et leur permettre de se porter candidat », Océane Buchini, chargée de mission Schéma et observatoire départemental de protection de l’enfance. « La force de ce conseil, c’est que tout a été réalisé en collaboration avec eux. Dès la genèse du projet. Les supports de communication, la charte… » 

Donner une voix 

Léo Castellain, 20 ans, fait partie de ces nouveaux conseillers. « Ça va nous permettre de donner notre avis, d’améliorer les choses, de faire des rencontres… ». Même sentiment chez Iléane et Judley, tous deux conseillers de cette nouvelle instance. « C’est important qu’on puisse tous échanger », appuie la jeune femme. « Ça m’a donné envie en lisant le courrier et j’aime bien parler en plus », relate Judley en souriant. « Ça va nous permettre de porter la parole et de rajouter ou améliorer des choses ».

Dans l’hémicycle, tous représentent des modes d’accueil différent de la protection de l’enfance et vont permettre d’avoir un regard réel sur les points à changer ou à améliorer pour faire évoluer les pratiques, la prise en charge et plus globalement la protection de l’enfance dans le département. 

Coller aux réalités actuelles

« C’est quelque chose d’innovant que de faire que ces jeunes portent leurs voix dans une instance qui leur soit propre », appuie Gérald Guilain, vice président de l’Adepape 47. « Les « anciens » participaient aux améliorations, mais il y a avait un temps de latence puisqu’ils étaient déjà sortis du « système ». C’était moins concret quelque part alors leur participation est essentielle ». 

Et cette voix portée par ces conseillers, elle ne doit pas rester lettre morte comme l’ont souligné de concert Sophie Borderie, présidente du département, et Christine Gonzato Roques, Vice-présidente en charge du Développement social, de l’insertion et de l’habitat. « La collectivité doit être en capacité d’écouter et d’entendre ce qui va comme ce qui ne va pas. C’est un sujet trop important. » Coller au plus près des besoins des jeunes, leur donner un espace de paroles, croiser les regards…Ce Conseil jeune de la protection de l’enfance représente « une tâche riche de la démocratie ».

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