Stade Max-Rousié : 3,5M€ de travaux pour ancrer le sport villeneuvois dans une nouvelle ère

Sur le complexe sportif de la Myre-Mory, les travaux de modernisation du stade Max-Rousié démarrent ce mois-ci. Ce dernier bénéficiera d'un coup de frais pour donner une nouvelle dimension à la structure sportive de la ville, avec l'ambition de prétendre à accueillir de plus grands événements.

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C’est l’un des plus éminents projets du mandat Lepers : donner un stade à la hauteur de la ville, ou du moins aux normes actuelles d’accessibilité et de sécurité… Il faut dire qu’à Villeneuve-sur-Lot, le complexe de la Myre-Mory fait figure de berceau du sport local, avec de nombreuses disciplines pratiquées en son sein (tennis, rugby, athlétisme, football) mais aussi pour des sports en indoor comme le tir à l’arc, la gymnastique, le tennis de table, arts martiaux, escrime et handball. Le stade Max-Rousié, rien que lui, est utilisé par le Villeneuve XIII, le Rugby Club Villeneuve (RCV XV) et le Stade Villeneuvois Athlétisme, sans oublier les écoliers des établissements scolaires de la ville. Mais depuis son inauguration le 16 septembre 1956, l’ensemble du bâtiment, qui comprend une tribune, des vestiaires, des guichets, des logements de gardiens, dispose de larges volumes qui n’ont jusqu’ici pas été assez entretenus. Laissé trop longtemps dans son jus, Max-Rousié était passé d’époque. « J’en avais même honte quand on accueillait des compétitions ces dernières années », assume Jean-Pierre Schiefer, président du Stade Villeneuvois athlétisme.

Le lourd bilan de l’état des lieux

Parmi les problématiques relevées par les différentes associations sportives ainsi que lors de l’état des lieux, nous retrouvons : la piste qui n’est plus aux normes (épaisseur insuffisante du revêtement et problèmes de planéité) ; les équipements (les vestiaires et les sanitaires) ne sont ni adaptés, ni en nombre suffisants ; la gestion des flux (joueurs, publics, entraineurs) n’est pas optimale et des problèmes d’accessibilité sont constatés. De quoi accorder au maire villeneuvois Guillaume Lepers qu’il « existe un certain décalage entre l’image que l’on souhaite donner de la ville et son stade. Pourtant, proportionnellement à la taille de Villeneuve, nous avons une quantité de clubs énorme et malheureusement, nous ne leur offrions pas jusqu’à présent les meilleures conditions  ».

Un stade dans l’ère du temps

C’est ainsi que la mairie s’est lancée dans la réfection du stade Max-Rousié et ses 1434 places assises. Un chantier d’un an pour le remettre à jour durant les 50 prochaines années. D’ailleurs à ce sujet, chacune des places sera remplacée, l’infrastructure sera même dotée d’une capacité d’accueil de 1500 personnes avec la mise à disposition de places debout sur les deux « oreillettes » de part et d’autre du stade. Pour autant, les différentes fédérations sportives sont exigeantes quant aux conditions et normes d’accueil des visiteurs dans les structures sportives. La liste des tâches à réaliser se fait donc salée.

Visuel du chantier / ©A40 ARCHITECTES.

Première étape prioritaire à ajuster : la mise en accessibilité du stade pour les personnes à mobilité réduite. S’ajoutera à cela une séparation de l’allée centrale, qui était jusqu’ici empruntée aussi bien par les sportifs, que par le public. Le hall d’entrée sera aussi plus spacieux, favorisant l’accueil du public. Aussi, des sanitaires supplémentaires seront ajoutés pour répondre à l’affluence. Alors que dans l’une des extrémités du bâtiment sera installé un espace administratif vidéo pour les athlètes et dirigeants, de l’autre côté un espace buvette et sandwicherie en roof-top verra le jour. En point d’orgue, une loge panoramique, idéal pour l’accueil des partenaires et bénévoles des clubs et permettant la tenue de séminaire au cœur de l’enceinte sportive sera aménagée en haut de la tribune. Quant au vif du sujet, la planéité globale de la piste sera rétablie et une tour de chronométrage homologuée et intégrée à l’équipement doit être ajoutée.

Attention, l’ajout de toutes ces nouveautés n’implique pas un changement drastique en matière de ligne décorative. La briquette rouge symbolique du Villeneuvois sera de nouveau le maître élément de l’édifice qui « veut être un témoignage de la ville et de son histoire », affirme le maire.

Visuel du chantier / ©A40 ARCHITECTES.

Un futur pôle attractif ?

Au-delà de l’aspect de mises aux normes énergétiques, environnementales, d’accessibilité et de sécurité, ces travaux ont pour vocation de transformer ce stade en un véritable lieu de vie convivial, en lui donnant un style contemporain. « Cette rénovation permettra de remettre à niveau notre offre sportive qualitative au sein des clubs et nous aidera à franchir un nouveau palier. » Cette affirmation de Michel Laville, adjoint aux sports, fait sens, puisque ce chantier de 3,5M€ (financé par 49,40% de subventions) a aussi pour objectif de « crédibiliser » Villeneuve d’un point de vue sportif auprès des professionnels, fédérations et simples visiteurs. « Avec un élément comme celui-là, on pourrait accueillir de plus grandes compétitions à l’avenir comme les Championnats de France d’athlétisme (…) C’est très stimulant et valorisant pour développer notre attractivité et il ne faut pas se mentir, on espère attirer de bons sportifs dès le plus jeune âge grâce à cet équipement qui semblera bien plus professionnel pour leurs parents », se rejoignent conjointement les dirigeants des différentes associations sportives locales. Alors à compter des vacances de Noël (23 décembre 2023), le bâtiment sera inaccessible mais pas la piste et le terrain.

Les travaux décortiqués en trois phases / ©A40 ARCHITECTES.

En revanche, lorsque la deuxième phase des travaux commencera et que les compétitions reprendront, le RCV XV ira au stade de Choisy, remis en forme pour l’occasion et le Villeneuve XIII se délocalisera, pour sa part, de façon itinérante sur des installations du Grand Villeneuvois et sur l’ensemble du département (Sainte-Livrade-sur-Lot, Penne-d’Agenais). Il faudra s’armer de patience pour voir l’inauguration de la tribune en décembre 2024. Un an de travail est nécessaire pour espérer voir le sport villeneuvois prospérer sur une bien plus longue période.

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