Il y a un poil plus de deux mois, Agen accrochait difficilement la 7e place du championnat, mais aujourd’hui (avec six défaites sur les sept derniers matchs), l’histoire ne retient plus qu’une belle dégringolade dans les bas-fonds du classement. A Dax vendredi dernier, l’espoir n’était pas grand et, même si l’affrontement fut plaisant en matière de jeu proposé, le match n’avait finalement qu’une saveur de déjà vu. Les Lot-et-Garonnais ont péché, fauté et échoué dans les mêmes compartiments de jeu que les semaines précédentes. Bien que dans le coup à la mi-temps, ces derniers se sont montrés indisciplinés (trois cartons jaunes récoltés), créant de nombreux trous d’air dans le rideau défensif et, de ce fait, causant des essais encaissés (30-16). Une fois de plus, un SUA en somme trop fébrile et indiscipliné, les maîtres maux de cette fin de saison.
Belote et rebelote ?
Et à ce rythme, mieux vaut qu’elle se termine vite cette saison, car Agen accuse le coup du côté de l’infirmerie. Ils sont ni plus ni moins que 10 à être indisponibles sur le terrain. De quoi causer des soucis à bien des postes, comme celui de troisième ligne centre, pour lequel le staff devra composer avec ses jeunes pour combler les absences de Fotu Lokotui et de Martin Devergie, ou encore chez les demis de mêlée, où seul Dorian Bellot est le spécialiste du poste disponible dans l’effectif. Inutile de rappeler que la paire de centres évolue aussi régulièrement ces dernières semaines suite aux multiples blessures des joueurs concernés sur cet axe du terrain. A noter qu’Antoine Erbani, Mathieu Lamoulie et Clément Martinez, qui quitteront le club à l’issue de la saison, seront alignés d’entrée de jeu vendredi.
Alors Agen peut-il espérer se débarrasser à la maison de Vannes, dauphin de Pro D2 ? C’est un peu à quitte ou double. Les Bretons déjà assurés d’arriver en phases finales dans de bonnes conditions, ils pourraient bien ne pas lâcher totalement les chevaux sur cette dernière rencontre, juste avant d’entamer les matchs à élimination directe. Ils pourraient aussi venir chercher la victoire pour récupérer la première place du championnat qui est à leur portée, si tenté que Provence, le leader, échoue ce vendredi.
Même si l’on est à Armandie, le SUA n’a pas vraiment l’air d’avoir les cartes en main pour cette ultime rencontre de championnat. Un dernier match avant de rapidement se pencher sur la prochaine saison.
Festivités //
La fin de saison en grande pompe, au moins sur le programme
Si un SUA de feu est attendu sur le terrain pour mettre un terme à la saison 2023/2024, la soirée s’annonce, elle dans tous les cas, festive. En coulisses, la rencontre fait l’objet d’une préparation certaine depuis de nombreuses semaines. Car, qui dit fin de saison, dit garden-party. En avant-match, vous pourrez découvrir concerts et stands dans les allées d’Armandie (bandas, feux de bengale, structures gonflables, et show de lumières seront aussi proposés). A la mi-temps, c’est la génération championne de France Espoir 2004 qui sera célébrée, 20 ans après son sacre. A l’issue de la rencontre, un temps sera pris pour dire au revoir à ceux qui ne porteront plus le maillot agenais en septembre, comme Antoine Erbani ou Mathieu Lamoulie. Enfin, un feu d’artifice ponctuera cette soirée, sonnant la fin de saison.
Analyse //
En haut comme en bas de classement, la bataille fait rage
Puisqu’Agen n’a plus grand chose à défendre si ce n’est son honneur, intéressons-nous là où il y a encore de l’enjeu dans cette dernière semaine de saison régulière en Pro D2. Pour ce qui est de la mémorable première place du championnat, Provence (90 points) conserve une courte longueur d’avance sur Vannes (88 points), son dauphin, qui devra donc obligatoirement s’imposer face au SUA vendredi soir. Les Aixois, quant à eux, devront se défaire de Grenoble pour conserver leur position qui n’est que symbolique. Car ce sont bien les phases finales qui décideront du sort des meilleurs clubs de Pro D2. Derrière les deux clubs cités, Béziers, Grenoble et Dax sont d’ores et déjà assurés d’y prendre part, la dernière place, elle, reste en suspens. Seule Brive, 6e de Pro D2 avec 71 points, n’est pas encore à l’abri. Le club ne garde qu’une seule longueur d’avance sur Mont-de-Marsan et Nevers qui tenteront de lui ravir dans les derniers instants sa place en phases finales.
Dégringolons maintenant en bas de classement, juste derrière Agen, où la situation est tendue entre trois équipes. Si Rouen (48 points) ferme la marche en tant que lanterne rouge, elle n’a que deux points de retard sur Montauban (50 points) et peut donc lui prendre sa place de barragiste. Biarritz aussi (14e, 53 points), n’est pas encore sauvée. Une lutte interposée à trois se précise pour convenir du sort de ces clubs ce vendredi.
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