Nicolas Baret, président du SUA Tennis : « Les bénévoles sont le coeur du club »

Nicolas Baret, récemment élu président du club SUA Tennis, partage ses ambitions et projets pour redonner au club ses lettres de noblesse avec une nouvelle équipe dynamique et des projets prometteurs. 

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Quidam Hebdo : Nicolas Baret, vous êtes aujourd’hui président du club SUA Tennis. Pouvez-vous nous raconter votre arrivée à la tête du club ?

Nicolas Baret : Le tennis est le premier sport que j’ai pratiqué. J’ai arrêté pendant un moment. Il y a quelques temps, mes enfants ont voulu jouer eux aussi au tennis. Au départ, je voulais juste des clés pour accéder au terrain de Layrac, mais il fallait s’inscrire et prendre une licence. Comme j’ai pris cette licence, on m’a demandé pourquoi je ne referais pas des tournois, et c’est de cette façon que je me suis remis au tennis. Mais à Layrac, les terrains ne sont pas couverts, ce qui n’est pas pratique pour l’hiver ou lorsqu’il pleut. C’est ce qui m’a amené au club du SUA à la rentrée 2023. Lorsque l’ancien président a décidé de quitter le club, les responsabilités se sont réparties assez naturellement. On a une nouvelle équipe très attachante, de véritables amoureux de la formation des enfants et du tennis, et je trouve que c’est super sympa de pouvoir venir aussi pour la gestion du club.

Q.H : La situation du SUA Tennis n’était plus au beau fixe depuis quelque temps. Aujourd’hui, c’est un club qui semble vouloir repartir de l’avant avec le nouveau bureau dont vous êtes président. Quels sont vos leviers pour redonner au SUA Tennis ses lettres de noblesse ?

N.B : D’abord, je trouve qu’il est très important de faire revenir les femmes, que le tennis redevienne féminin. La passion pour le tennis s’est un peu éteinte et on voudrait ramener la flamme. D’un autre côté, il se pose aussi la question de la disponibilité des femmes, notamment avec la garde des enfants. Comme on souhaite se rapprocher un maximum de la parité filles-garçons, les leviers activés pour redynamiser le tennis féminin vont être des horaires adaptés et des solutions de garde d’enfants pour les mamans seules. Il faut aussi encourager le tennis en famille, ce qui fera revenir les mamans. On souhaite redevenir un club formateur, chose que nous avions un peu perdue. On veut aussi redevenir un acteur social, qui permet également de faire revenir les adhérents. Nous sommes très attachés à cette vocation sociale et le club est très investi dans le « sport et handicap ». Par exemple, nous avons un partenariat avec le CHD de la Candélie. Le but est d’œuvrer pour le bien-être des citoyens au-delà du tennis en lui-même.

Q.H : Le bien-être des clubs sportifs passe aussi par ses associations et ses bénévoles. Quelle est la position du club par rapport à cela ?

N.B : Les bénévoles sont l’ADN d’un club. Il fallait du renouveau dans le club. Pour refaire partir le cœur du club, nous sommes donc passés par un changement d’équipe. À l’époque, quand je suis arrivé, j’ai pu déceler que le club avait un potentiel énorme mais que l’organisation ne convenait pas du tout. Il manquait cruellement de cette vie de club et d’association, alors il a été décidé de faire table rase et de repartir dans une direction où les décisions étaient prises par l’ensemble des acteurs du club. On est donc naturellement passé par un changement d’équipe, composée autant d’amateurs que de professionnels, ce qui a fait naître une équipe complémentaire et soudée grâce aux projets qu’on porte ensemble. Aujourd’hui, nous sommes six personnes au bureau et dix dans le comité directeur. L’association fonctionne sur un modèle démocratique, avec les différentes commissions, sections et responsabilités qui permettent d’organiser le club. Tout le monde s’est naturellement réparti au sein des différentes composantes. Et bien sûr, chaque décision qui se prend se fait par un vote des membres. On dessine l’avenir ensemble. Nous sommes tous unis par une même passion, le tennis. Ici, c’est un peu comme construire une cabane avec des copains. Ce qui est important, c’est de construire ensemble un projet, pas une personne qui décide seule et les autres qui suivent.

Q.H : On voit donc aujourd’hui le club se remettre à respirer et à vivre. Quels sont les projets pour la suite ?

N.B : Nous avons déjà fait 10 mois de travail où on a renoué avec les autres clubs et sorti de notre coin. Là, nous sommes en plein Open-Peugeot Macard dans lequel se sont investis 25 bénévoles cette année contre 2-3 personnes l’année dernière. Pour redevenir un club phare en nombre de licenciés, le club prévoit d’introduire le padel. Le projet d’installer des terrains de padel sur la plaine des sports est déjà financé, et il ne reste plus qu’à aligner ce projet avec la politique sportive d’Agen. Le padel, un sport en plein essor, est très demandé et représente une opportunité d’attirer de nouveaux adhérents. En étoffant l’offre avec cette discipline, le club pourra atteindre près de 400 licenciés, retrouvant ainsi son niveau du début des années 2000. Avec ce projet, le club vise à se placer parmi les deux ou trois premiers de l’agglomération en termes de nombre de licenciés.

Le dernier point abordé concerne l’ambition d’organiser un Circuit National des Grands Tournois (CNGT) dans les années à venir. Ce tournoi attirerait les meilleurs joueurs, devenant ainsi un événement crucial pour ceux cherchant à progresser au classement international. Ce serait l’occasion pour les joueurs de monter en catégorie et, pourquoi pas, de jouer à Roland Garros. Ce projet représenterait la consécration du travail accompli et offrirait à la ville d’Agen un événement prestigieux qu’elle n’a pas encore.

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