En plein cœur de la commune du Temple-sur-Lot, l’idée de transformer la maison de Latour-Marliac en un cabinet de curiosités est née du désir de préserver et de célébrer l’héritage de ce botaniste visionnaire. Marie-José Caravati, bénévole au sein de l’association « Berceau des Nymphéas » et raconteuse de pays, partage cet enthousiasme : « Ce projet, c’est un peu comme redonner vie à un trésor caché. Nous voulions créer un lieu où chaque objet, chaque détail raconte une histoire, celle de Latour-Marliac et de son époque. » Avec le soutien de l’association et de nombreux bénévoles, Thierry Huau a dirigé les travaux pour faire de cette maison un espace où l’art, la nature et l’histoire se rencontrent. Pour la bénévole précédemment citée, cette initiative est avant tout une manière de « reconnecter les visiteurs avec un patrimoine trop longtemps oublié ».
Héritage et innovation
À l’intérieur de la maison, chaque pièce est soigneusement aménagée pour recréer l’ambiance du XIXe siècle, tout en intégrant des éléments technologiques modernes. Marie-José Caravati explique : « Nous voulions que chaque visiteur puisse ressentir l’atmosphère d’autrefois tout en étant surpris par des touches de modernité. C’est un dialogue entre le passé et le présent. » Des miroirs interactifs, par exemple, se transforment en écrans vidéo, révélant des personnages de l’époque et permettant une immersion totale dans l’histoire. Le parcours de deux heures, qui traverse les différentes pièces de la maison, offre une vision intime de la vie de Latour-Marliac et de son époque. Les objets d’époque et les décors, soigneusement sélectionnés, apportent une certaine authenticité à cet atypique lieu. « On a voulu que chaque recoin de la maison raconte quelque chose, que ce soit une anecdote ou un grand moment historique », ajoute la bénévole du Berceau des Nymphéas qui nous sert aujourd’hui de guide à la visite.
Un jardin où l’art et la nature se rencontrent
Le jardin, également réaménagé, complète l’expérience immersive. Parmi les rosiers récemment plantés et les sculptures fantomatiques de Daniella Capaccioli, les visiteurs découvrent un espace où l’art et la nature se fondent harmonieusement. « Le jardin, c’est un peu le reflet de l’âme de Latour-Marliac, une extension de sa vision du monde ». À la fin de la visite, les visiteurs peuvent se détendre devant un écran géant diffusant un film documentaire sur la vie des fameux nénuphars dont le cas est évoqué au long de cette visite. Pour ceux qui préfèrent se reposer après leur exploration, un salon de thé installé dans le jardin propose pâtisseries et boissons. « Même ceux qui choisissent de ne pas visiter le cabinet de curiosités peuvent profiter d’un moment agréable dans ce cadre convivial ».
Selon l’association porteuse du projet, le cabinet de curiosités Latour-Marliac n’est pas seulement un musée : « C’est un lieu vivant, où chaque visiteur peut s’imprégner de l’histoire, ressentir l’énergie de ce lieu et repartir avec une nouvelle perspective sur ce qu’était le XIXe siècle. » En cette fin d’été, la maison et son jardin s’imposent comme une étape innovante pour les amateurs d’art, d’histoire et de nature. Un joli travail de réaménagement de deux ans à découvrir dans le département.
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