Sophie Bondil, la nouvelle tête de l’ENAP : ambitions et défis pour une « école de l’excellence »

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À 47 ans, Sophie Bondil, toulonnaise d’origine vient d’être nommée directrice de l’École nationale d’administration pénitentiaire (ENAP). Forte de 20 ans d’expérience dans l’administration pénitentiaire, cette juriste de formation entame un nouveau chapitre de sa carrière en prenant la tête de l’établissement, où elle souhaite insuffler dynamisme et innovation.

Après avoir débuté à la maison d’arrêt de Bois-d’Arcy en 2003, elle a occupé plusieurs postes de direction dans le Sud-Est de la France, avant de devenir directrice interrégionale adjointe à Lyon. Elle revient sur son parcours en affirmant que « rester proche du terrain a toujours été une priorité ». À la tête de l’ENAP, elle entend s’appuyer sur cette expérience opérationnelle pour moderniser l’institution.

Engagement, égalité et excellence

La nouvelle directrice veut insuffler une nouvelle dynamique, centrée autour de trois axes majeurs : l’engagement des personnels, l’égalité et la recherche de l’excellence. « L’administration pénitentiaire est la troisième force de sécurité en France. Former des agents motivés, engagés et compétents est une mission cruciale », déclare-t-elle avec détermination.

L’égalité et la diversité sont également au cœur de son projet. Ancienne référente égalité et diversité, elle souhaite que l’ENAP devienne exemplaire en matière de parité et de lutte contre les discriminations. « L’école doit refléter les valeurs de la République, chacun doit y trouver sa place », ajoute-t-elle.

Son ambition est aussi de faire de l’ENAP une « école de l’excellence ». Cela passera notamment par l’allongement de la formation des personnels de surveillance à 8 mois dès septembre 2025, et par le développement de modules sur la sécurité et la transition numérique. Elle envisage également de renforcer la recherche au sein de l’école et d’encourager les collaborations internationales.

L’instauration d’une prestation de serment pour les futurs personnels pénitentiaires sera l’une de ses premières initiatives. Dès décembre prochain, les élèves devront prêter serment, un acte symbolique pour ancrer l’importance des valeurs de l’administration pénitentiaire dans leur parcours professionnel. « Ce moment de solennité permettra de souligner l’importance des responsabilités qu’ils auront à porter », ajoute-t-elle.

Avec ce nouveau défi, la directrice promet de conduire l’ENAP vers une ère de modernisation tout en restant fidèle aux valeurs fondamentales de l’administration pénitentiaire. « Mon objectif est simple : faire de l’ENAP un modèle de formation et de rigueur pour les agents de demain », conclut-elle.

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