Agriculture : en 2024, le pruneau d’Agen navigue entre abondance et vigilance

La récolte de la prune d’Ente s’est achevée il y a près d'un mois en Lot-et-Garonne, avec un bilan contrasté. Si la quantité est au rendez-vous, la qualité des fruits pâtit des conditions climatiques instables de l’année. Une pluviométrie excessive et des épisodes de grêle ont perturbé la production.

0 Shares

Débutée mi-août, la récolte de la prune d’Ente a été marquée par une accélération du processus de maturation due aux orages. Côté exploitations, cela a été le jour et la nuit entre ceux qui ont constaté  une baisse de 30 à 35 % par rapport aux estimations de récolte et ceux qui ont pu récupérer de quoi réaliser plus de 100 tonnes de pruneaux. Un contrastes attribué en partie à la malchance des aléas météorologiques.

Des prunes moins sucrées et abîmées

Le printemps et l’hiver pluvieux de 2024 ont dilué le taux de sucre des fruits, rendant les pruneaux globalement moins sucrés que les années passées. De plus, des épisodes de grêle ont endommagé une partie des prunes, nécessitant un tri supplémentaire après la récolte. Le Bureau interprofessionnel du pruneau note à ce propos qu’un travail minutieux sera indispensable pour garantir la qualité du produit final. Les fruits les plus touchés seront ainsi destinés à l’industrie pour la production de crèmes et de jus de pruneau. Après la cueillette, les prunes doivent être rapidement transformées pour préserver leur qualité. Elles sont déshydratées à 21% d’humidité dans des fours, puis réhydratées jusqu’à 35% pour les pruneaux moelleux, tout en respectant les normes de l’Indication Géographique Protégée (IGP).

Incertitudes climatiques et défis

Les aléas climatiques continuent de peser sur la filière. Les orages de fin de saison ont mis en péril une partie de la récolte, et la pénurie de main-d’œuvre a rendu la récolte plus difficile, limitant la capacité des exploitations à maximiser leur rendement. Face à ce constat, le Bureau interprofessionnel du pruneau (BIP) s’efforce de valoriser le pruneau d’Agen et d’améliorer son image auprès des consommateurs. Les producteurs se tournent vers des initiatives visant à promouvoir des pratiques durables et à attirer de nouveaux acheteurs. Ainsi, bien que la récolte de 2024 soit marquée par une belle quantité de prunes, elle se heurte à des défis de qualité non négligeables. Alors que les producteurs s’engagent à transformer leurs fruits, ils devront rester vigilants face aux changements climatiques et aux évolutions des préférences des consommateurs pour garantir l’avenir du pruneau.

Laisser un commentaire

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *

− 3 = 4