Lucien Georgelin Céréales : un déménagement vers Virazeil… sans salariés

L’établissement villeneuvois dédié à la fabrication de céréales va être absorbé par la maison-mère. Le déménagement industriel devrait avoir lieu début 2025 mais la quinzaine de salariés ne suivra pas.

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Après la sortie de redressement judiciaire pour l’entreprise Lucien Georgelin validée en octobre, il restait une dernière étape ce mardi 19 novembre au tribunal de commerce d’Agen. Cette audience devait sceller le sort de Lucien Georgelin Céréales, un établissement secondaire situé à Villeneuve-sur-Lot. Comme cela était pressenti depuis plusieurs mois, le plan présenté par le chef d’entreprise et ses conseils prévoit la fusion sans liquidation entre les deux sociétés et le transfert à Virazeil. Celui-ci devrait intervenir au début de l’année 2025. « C’est une demande qui vient du Procureur de la République, à laquelle nous pensions déjà », révèle Lucien Georgelin. Cette opération répond à des impératifs économiques. La séparation géographique entre les deux sites engendrait des surcoûts importants, de l’ordre de 400 000€, dans un contexte où la PME cherche à optimiser ses dépenses. La logique industrielle imposait donc ce choix, d’autant plus que le site de Virazeil dispose d’une cellule toute prête pour accueillir la ligne de production dédiée aux céréales. Ce n’est donc pas la fin pour l’ex-Eurocer qui a failli connaître la faillite à plusieurs reprises dans son histoire. Lucien Georgelin était le dernier en date à sauver cette entreprise à la barre du tribunal en 2017.

De nouveaux projets

Ce plan a été présenté aux créanciers ainsi qu’aux CSE respectifs des deux structures, qui l’ont voté. Avec l’approbation du tribunal prévue sous huitaine, le transfert est donc désormais en marche. Au-delà des démarches administratives et du déplacement de matériel, il y a bien évidemment la question humaine. Quinze salariés sont concernés. Et aucun d’eux ne devrait poser ses valises en terres marmandaises. « La plupart d’entre nous ont plus de cinquante ans, certains sont tout proches de la retraite. Nous avons nos vies ici, nos familles. La distance (ndlr 48 kilomètres) est trop contraignante pour que nous puissions suivre », explique Serge Yakan, l’un des représentants du personnel. Pour ces collaborateurs, qui ont entretenu des relations tendues avec leur employeur ces derniers mois, l’option du licenciement économique semble à ce jour la plus probable. Lucien Georgelin, de son côté, entend bien prolonger cette activité avec de nouveaux projets de développement dans un avenir proche.

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