Villeneuve-sur-Lot : les dates à retenir pour le reste de la saison culturelle

Avec la rentrée 2024 désormais pleinement lancée, la culture à Villeneuve reprend son élan avec un deuxième chapitre qui se veut tout aussi intense que le précédent. D’ici le mois de juin, de nombreux événements méritent d’être notés.

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Tandis que le passage à la nouvelle année est souvent l’occasion de prendre de nouvelles résolutions, à Villeneuve-sur-Lot, la culture reste fidèle à la dynamique lancée avec la saison 2024-2025, présentée en septembre dernier. Une saison tout aussi exceptionnelle, marquée par l’arrivée du théâtre Roger-Louret dans sa programmation, qui complète ainsi l’illustre théâtre Georges-Leygues. Ce dernier continuera d’accueillir des productions de grande envergure, tandis que son homologue de l’avenue du Général-de-Gaulle se distingue par une programmation plus familiale et jeune public, avec des spectacles dédiés aux scolaires, des contes, mais aussi des concerts debout. Plus de 30 dates sont encore programmées en ces lieux d’ici la fin de la saison. En voici quelques-unes des plus marquantes.

À noter que s’ajoutent à cela les différentes programmations du musée de Gajac, du service Pays d’art et d’histoire de la Ville et, en point d’orgue, le 33ᵉ Festival du rire qui recevra notamment Benjamin Tranié, Nawell Madani ou encore Nora Hamzawi.

« Le repas des fauves », maintes fois récompensée

À Paris, en 1942, lors d’un dîner d’anniversaire sous l’Occupation, sept convives voient leur soirée bouleversée lorsque deux officiers allemands sont abattus près de leur immeuble. La Gestapo exige deux otages par appartement, mais le commandant Kaubach, client du maître des lieux, leur accorde un répit : ils devront eux-mêmes désigner les otages avant le dessert. Dans « Le repas des fauves », écrit en 1960 par Vahé Katcha, le spectateur est confronté à une question troublante : que ferions-nous à leur place ? Une pièce titrée de trois Molières en 2011, à retrouver à Villeneuve le 23 janvier à 20 h.

De l’écran au théâtre, Le Cercle des Poètes Disparus

Pour la première fois en France, le célèbre film est adapté au théâtre, porté par Stéphane Freiss dans le rôle de John Keating. Sur la scène du Théâtre Georges-Leygues, cette pièce émouvante célèbre l’amitié, l’émancipation et la transmission, avec une mise en scène saluée par la critique. Un moment fort, récompensé aux Molières 2023, à découvrir le 20 février à 20 h.

« Interruption », la pièce engagée

Le 4 mars, à quelques jours de la Journée Internationale des Droits de la Femme, la Ville ne manquera pas de mettre les femmes à l’honneur, notamment avec la pièce « Interruption », présentée à 20 h. Cette œuvre explore le sujet de l’avortement à travers des récits intimes et universels. Eva, protagoniste et narratrice, mêle sa propre histoire aux témoignages de femmes – amies, mères et sœurs – qui ont accepté de partager leurs expériences. Ce spectacle, salué par la critique, à la fois émouvant et percutant, invite à réfléchir, à rire et à déconstruire les idées reçues, offrant un regard neuf et audacieux sur l’IVG.

Michel Jonasz, une saison 4 en piano/voix

Ce sera la clôture de la saison théâtrale, le 31 mai prochain à 20 h. Connu pour ses succès intemporels tels que « La Boîte de Jazz » ou « Super Nana », Michel Jonasz, monument de la chanson française, viendra présenter son spectacle « Le Piano Voix ». Ce concert intimiste met en avant une performance où la musique et les émotions se rencontrent dans une forme épurée, soulignant la puissance évocatrice de ses textes et de sa voix.

✱ L’ensemble de la programmation ainsi que les réservations sont à retrouver sur le site de la Ville.

Du côté de Gajac, une plongée artistique au cœur des flots

Jusqu’au 28 février 2025, le musée de Gajac propose une expérience immersive inédite avec Dérive, l’installation audiovisuelle de Gauthier Roumagne. À travers un spectaculaire mapping vidéo, l’artiste recrée l’illusion d’une rivière en crue envahissant les murs du musée. Ce flot d’eau, à la fois hypnotique et menaçant, offre une vision poétique des bouleversements climatiques, transformant une catastrophe en une chorégraphie envoûtante.

Dans cette œuvre, Roumagne explore la beauté brute et la puissance des éléments naturels. Les ondulations et courants deviennent une danse lente et fascinante, sublimant la mécanique des fluides. Pourtant, derrière cette esthétisation du désastre se cache une critique silencieuse : notre fascination pour ces phénomènes destructeurs reflète aussi une inquiétude face à notre inaction collective. Les reliques imaginaires de toiles endommagées, disséminées dans l’installation, évoquent un musée fantôme, vestige d’une époque révolue, où culture et humanité auraient été englouties par les eaux.

Originaire de Villeneuve-sur-Lot, Gauthier Roumagne a toujours mêlé technologie et art. Après un master en arts plastiques à l’université Toulouse II, il s’est installé à Bruxelles, où il s’est spécialisé dans les outils numériques. Son travail, présenté dans des événements internationaux comme le Festival Noor Riyadh ou La MECA, associe performances, installations interactives et création musicale. Avec Dérive, il interroge notre rapport à une nature indomptable, transformant une menace écologique en une œuvre à la fois fascinante et troublante.

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