
Les véhicules s’embrasent, les réseaux sociaux aussi. Les deux week-ends consécutifs d’incendies volontaires qui ont fait partir en fumée une quinzaine de voitures dans le quartier Chaumié, au Passage et sur le Cours Washington n’ont pas seulement impacté les propriétaires et le voisinage. C’est la population dans son ensemble qui se pose aujourd’hui des questions. Ces faits divers nocturnes particulièrement spectaculaires s’ajoutent à une longue liste d’autres délits : caillassage, violences y compris contre des policiers, cambriolages… Le sujet de discussion revient de plus en plus souvent. Il y a quelques semaines, le maire d’Agen Jean Dionis du Séjour parlait de « sentiment d’insécurité ». Une formule jugée maladroite par certains dans ce contexte d’inflation de la délinquance. Si les chiffres officiels tendent parfois à contredire le ressenti, cette thématique sécuritaire continuera de faire la Une pendant encore de longs mois, surtout avec les élections municipales qui arrivent dans un an.
Les autres partis déjà dans la bataille
L’un des symboles de cette situation qui prend une tournure politique, c’est l’intervention de Laurent Bruneau sur sa page Facebook. « Il ne faut pas se voiler la face : l’insécurité à Agen n’est pas qu’un sentiment. Et je ne dis pas cela uniquement en raison des incendies de voitures et des dégradations sur les bâtiments publics, je pense aussi à la sécurité des piétons et des cyclistes. […] Un constat s’impose : depuis le milieu des années 2010, la tranquillité publique se dégrade dans notre ville et fermer les yeux n’est pas une réponse aux faits. » Le candidat déclaré ne prend pas de détour pour aborder ce sujet habituellement mis de côté par la gauche. Les cadres du Rassemblement national, sans surprise, ne se font pas muets. Sébastien Delbosq évoque un « déchainement inédit sur notre agglo » et déclare entre autres : « Agen que j’ai connu plus jeune me manque. Il est vraiment temps de se rendre compte de ce qui a changé, et de siffler la fin de la récré. Interdit de se résigner. Un avenir meilleur est possible pour les Agenais, mais il faut en faire le choix. » Pas besoin d’être devin pour comprendre que la campagne qui commence se jouera très certainement sur ce terrain. Le premier édile en exercice, Jean Dionis, confirme lui même cette tendance. Se dérober ne sera pas une option. L’équipe sortante, qui sera assurément pointée du doigt par ses opposants, devra défendre son bilan.
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