INTERVIEW : Sylvain Chatain, moteur derrière la réussite de Walygator

Il y a deux semaines, Sylvain Chatain a entamé sa 15e saison à la tête de Walygator Sud-Ouest. Celui qui dirige aussi depuis peu l'entité du Grand-Est revient sur son parcours, les défis rencontrés et les ambitions de ses sites.

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Quidam Actu : Vous êtes Agenais et dirigez aujourd’hui deux parcs d’attractions. Qu’est-ce que cela représente pour vous, à la fois sur le plan personnel et professionnel ?

Sylvain Chatain : Le parc d’Agen, c’est un lieu particulier pour moi. J’y ai commencé en tant que stagiaire au service technique. C’est là que j’ai découvert ce métier et que je suis tombé amoureux de l’univers des parcs d’attractions. C’est une fierté immense d’être à la tête de ce parc, de le voir évoluer et de participer à son développement. Chaque jour, je ressens cette passion qui ne m’a jamais quitté.

Q.A. : Votre parcours semble un peu atypique, comment avez-vous évolué jusqu’au poste de directeur ?

S.C. : Il y a effectivement eu un long chemin avant de devenir directeur. J’ai occupé différents postes dans des services variés, ce qui m’a permis de découvrir une grande diversité de métiers au sein du parc. Ce parcours m’a donné une vision complète de l’entreprise, et quand je suis arrivé à la direction, j’avais déjà tous les repères nécessaires pour mener à bien ma mission. Je pense que connaître le terrain est essentiel pour diriger efficacement, même si je ne suis pas seul. L’équipe est essentielle dans le succès du parc. Chacun a un rôle crucial à jouer et cela rend chaque projet plus facile à concrétiser.

Q.A. : En parlant de projets, comment se passe la gestion du parc Walygator Grand Est ? C’est une aventure assez récente, non ?

S.C. : Oui, c’est une belle aventure. C’est un projet qui s’est fait très rapidement. C’était un nouveau challenge pour moi, un parc avec ses spécificités. Mais là encore, j’ai une équipe formidable sur place. Même si c’est un surcroît de travail, avoir des équipes fiables facilite énormément la gestion quotidienne. Et le parc Grand Est, à Metz, c’est un terrain de travail excitant, avec de nombreux projets en cours.

Q.A. : La saison 2025 a déjà commencé. Quels sont vos objectifs pour cette année et au-delà ?

S.C. : Cette saison, nous avons quelques petites nouveautés, notamment au niveau de l’animation. L’idée est de renforcer l’interaction avec les visiteurs, de les faire participer activement à l’expérience. Mais au-delà de cette saison, nous préparons de grands projets. Dans mon esprit, la saison 2025 est déjà terminée. C’est-à-dire que là, c’est mon équipe qui a pris le relais, quasiment. Elle va gérer le parc, l’exploiter tout au long de la saison. Moi, je suis déjà concentré sur les prochaines années, car l’important, c’est d’anticiper et d’innover en permanence.

Q.A. : Quid des projets sur Walygator Sud-Ouest ?

S.C. : À Agen, nous avons d’autres projets qui émergent, mais pour l’instant, le focus est vraiment sur la préparation de nouveautés, sur la mise à jour des infrastructures. L’objectif, c’est de renforcer l’offre, sachant qu’il n’y a pas eu de grandes nouveautés depuis un certain temps ici. Les prochains investissements se concentreront clairement sur de la nouveauté pour les visiteurs.

Q.A. : Vous parlez souvent d’« ancrer durablement » vos parcs. Qu’entendez-vous par là ?

S.C. : Nous ne cherchons pas à rivaliser avec les grands parcs nationaux. Notre objectif est de devenir un parc de référence à l’échelle régionale. Que ce soit pour le Sud-Ouest ou pour le Grand Est, chaque site doit s’ancrer dans son territoire, offrir une expérience locale et accessible tout en restant attractif pour les familles. C’est ce positionnement régional que nous souhaitons solidifier, à long terme. Nous misons beaucoup sur les animations et l’expérience utilisateur. Pour les jeunes, notamment, c’est sur la partie Walygator que nous concentrons nos efforts, en introduisant des nouveautés. L’idée est de renouveler constamment l’offre et de surprendre notre public avec des expériences inédites.

Q.A. : Et la fréquentation, justement ? Comment se porte-t-elle ces dernières années ?

S.C. : C’est un peu fluctuant. L’arrivée d’Aqualand à Estillac a apporté un vrai boost, mais la période du Covid a été très compliquée pour nous. Cela dit, nous avons retrouvé une bonne dynamique l’an dernier, avec une légère progression de la fréquentation. C’est un début, mais il ne faut pas s’endormir sur nos lauriers. Au global, on a eu une légère progression de l’ordre de 0,2-0,3%. Nous devons continuer à nous renouveler pour garder un public fidèle.

Q.A. : Une question bonus pour finir : quelle est votre attraction préférée dans le parc ?

S.C. : C’est difficile à dire. Ce que je peux confirmer, c’est que ce sont les cordonniers les plus mal chaussés. Parce que plus je passe du temps dans le parc, moins je fais de tours de manège. J’avais pour habitude, souvent, quand j’avais un petit coup de blues, ou un petit coup de fatigue, ou de ras-le-bol, d’aller faire un petit tour de « Boomerang ». Ça remet les idées en place, au sens propre comme figuré. Et ça fait du bien, ça fait prendre l’air.

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