À Agen, la propreté devient une priorité partagée. C’est en tout cas ce que martèle la mairie depuis désormais quelques semaines. Le maire, Jean Dionis du Séjour, insiste : « Une ville, ça s’entretient, et ça ne peut pas reposer uniquement sur les services municipaux. » Si la commune renforce ses moyens, elle attend aussi un engagement concret des Agenais. Avec 47 agents mobilisés, des véhicules de nettoyage neufs et une brigade dédiée aux incivilités, la mairie assume sa part. Mais elle lance aussi un appel clair aux habitants : ramasser les crottes de chien, jeter ses mégots, nettoyer devant chez soi. « Des gestes simples, mais obligatoires. » À défaut, des amendes allant jusqu’à 135 euros peuvent être infligées.
Le règlement communal impose en effet à chaque habitant l’entretien de son trottoir, le désherbage et même la taille des haies débordant sur la voie publique. « Balayer devant sa porte » prend ici tout son sens… La campagne #AuxActesCitoyens vient rappeler ces devoirs. En parallèle, la mairie mise sur la végétalisation. Des « permis de végétaliser » permettent aux habitants de planter au pied des arbres ou devant chez eux. Une quarantaine ont déjà été délivrés cette année. « On crée les fosses, ils choisissent les plantes et les entretiennent. »
Le centre-ville passe aux PAV en novembre
C’est dans ce contexte que la ville prépare un changement majeur : à partir du 1er novembre, les quartiers du centre-ville (Carnot, Hôtel de Ville, Victor-Hugo, Gare et Scaliger) passeront aux points d’apport volontaire (PAV). Les sacs-poubelle ne seront plus ramassés en porte-à-porte : chacun devra désormais déposer ses déchets dans les conteneurs prévus à cet effet. Ce basculement, plusieurs fois repoussé, marque une nouvelle étape. La municipalité y voit un levier pour moderniser la gestion des déchets tout en responsabilisant les usagers. Pour accompagner cette transition, les élus iront sur le terrain expliquer les nouvelles consignes. Un outil numérique, « Thelma », permettra aussi de signaler rapidement les problèmes rencontrés dans les rues. Car à Agen, la propreté ne se décrète pas, elle se construit avec les habitants. « Ce n’est pas parce que nous sommes responsables que nous devons être seuls », assume le premier édile. Le message est clair : chacun doit véritablement faire sa part du boulot…
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