« Nous sommes très attachés à amener la culture dans les petits villages et jusque dans les champs. » Nadine Labournerie, en sa qualité de maire de Sauvagnas, ne lance pas une promesse en l’air. La toute nouvelle manifestation intitulée Sauva’jazz, et programmée le samedi 28 juin, est la parfaite mise en pratique de ce leitmotiv qui anime l’équipe municipale. Cet ovni, apparenté à un festival de jazz, est bien plus qu’une succession de concerts pour plaire aux amateurs du genre. C’est une expérience unique impliquant les habitants du bourg soucieux de faire connaître leur village auprès de celles et ceux qui n’en auraient pas encore découvert les charmes. Du haut de ses 500 âmes et des moyens fi nanciers qui vont avec, Sauvagnas ne peut décemment faire le poids pour rivaliser avec d’autres communes en matière d’évènementiel musical. « Et ce n’est pas notre objectif, assure Nadine Labournerie. Nous ne souhaitons faire d’ombre à personne. Nous essayons simplement de créer un rendez-vous original avec son identité propre. » Pour le coup, ce Sauva’jazz ne manque clairement pas d’inventivité.
Balade musicale dans le bourg
En ce samedi du début d’été, le ton sera donné dès le début d’après-midi avec un enchaînement de cinq concerts gratuits. Outre les belles représentations des jeunes du Conservatoire d’Agen et de l’école de musique cassipontine, un chœur occitan animera l’église locale. Cette balade musicale ira même chez les habitants où des artistes attendront le public pour des moments un peu hors du temps. La pièce maîtresse de cette journée pas comme les autres sera conduite par le brillant trio du violoniste Mathias Lévy. Le seul concert payant de l’évènement restera malgré tout accessible avec un plein tarif de 15€. Pour immerger encore un peu plus les spectateurs dans cette atmosphère de guinguette rurale, ces derniers sont assis sur des bottes de paille au milieu d’un bel écrin champêtre. « On débute. Ce n’est qu’une première édition mais on y croit à fond », assure Nadine Labournerie, qui a su saisir avec les autres élus les opportunités qui se sont présentées. « Toute cette aventure est une histoire de rencontres après «Des champs et des Arts» en 2021. Avec la directrice du théâtre et son homologue du conservatoire, on a pu faire venir un big band. On a ensuite eu l’occasion de faire jouer Matthieu Chazarenc l’an passé. C’est lui qui nous a souffl é l’idée de créer un festival de jazz et voilà où on en est aujourd’hui. » Une belle histoire qui n’attend qu’une chose : rencontrer son public le 28 juin prochain.
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