Avec son nouveau centre, Damazan se met à la pointe du tri sélectif

Mercredi a été inauguré le centre de tri Trivalo à Damazan. Avec sa technologie de pointe, il traite désormais tous les bacs jaunes du département.

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Une décennie de travail plus tard et il est enfin opérationnel. Depuis le 31 janvier 2023, l’écoparc de Damazan accueille désormais le centre de tri Trivalo 47. Fruit de la coopération entre ValOrizon et l’Agglomération d’Agen, ce nouveau centre de tri permet désormais de relocaliser la gestion des déchets du Lot-et-Garonne, qui étaient auparavant traités sur quatre départements. Une économie de plus de 240 000 kilomètres sur une année et de 50 000 €.
Géré par la société Paprec dans le cadre d’un contrat de concession de service public, le site à un enjeu environnemental, mais aussi social en employant des personnes en insertion, en partenariat avec la société Archim’ède.  

12 500 tonnes de déchets par an 

Depuis le 1er janvier 2023, tous les Lot-et-Garonnais bénéficient de l’extension de consigne de tri. Avec les nouvelles exigences relatives à cette extension et au durcissement de la taxe TGAP à partir de 2024 et la labelisation du territoire en « Territoire zéro déchets, zéro gaspillage »,  la création de Trivalo sur l’ancienne usine Xilofrance était donc une évidence pour le territoire.
Grâce à ce nouveau site, six tonnes de déchets sont traitées à l’heure, soit 12 5000 tonnes par an sur les 15 000 que peut accueillir le site. Ainsi, toutes les poubelles des bacs jaunes du 47 arrivent désormais dans le centre pour être triées de façon extrêmement efficace grâce aux investissements dans de la technologie de pointe. Scan par une intelligence artificielle pour trier les matières, cribles balistiques, aimants… Chaque matière est scrupuleusement envoyée sur la bonne filière avec un taux d’exactitude de 90%. Un moyen aussi pour le centre de constater que certains usagers ont encore quelques progrès à faire sur le tri sélectif : selles de cheval, seringues ou encore poches de sang, les découvertes sont souvent assez insolites. « Les petites erreurs de tri relèvent d’une sensibilisation des consommateurs qui se fera petit à petit », explique un responsable du site.
Ces équipement permettent ainsi d’obtenir en sortie douze matières recyclables différentes : papier, carton, acier, ferraille, petit aluminium etc… En bout de chaîne, se trouvent ensuite les valoristes, 14 personnes en situation de réinsertion, chargées de pallier au 10% d’erreur de tri des machines. 
Une fois triées, les matières sont compressées en énormes ballots de 700 kilos qui sont ensuite récupérés par des industriels consommateurs de matières premières issues du recyclage. 

10 millions d’€ d’investissements 

Si le site est petit par la taille, il en reste néanmoins très efficace et a bénéficié de gros investissements. Dans le cadre de son contrat, l’entreprise PAPREC a porté l’investissement sur le process, soit 9 695 000 €, avec une participation via des subventions d’1 695 000 et 750 000 € de la part de l’Agence de la Transition écologique (ADEME) et de l’éco-organisme CITEO.
A peine le site Trivalo Terminé, ValOrizon et Michel Massé, maire de Damazan, se tournent déjà vers l’avenir avec, à l’horizon, la fermeture du site d’enfouissement de Monflanquin d’ici 2034 après les adieux faits à celui de Nicole en 2021. 
« J’ai déjà proposé au président de l’Agglomération Jean Dionis de travailler dès à présent sur un projet pour trouver un exutoire au traitement des déchets », a annoncé le président de ValOrizon et maire de Damazan. Une solution alternative à trouver dans un contexte où ValOrizon parvient déjà à diminuer son volume de déchets enfouis avec -20% sur un peu plus de dix ans et 7% sur la seule année 2022. Reste encore néanmoins un peu de marge pour atteindre les 50% de réduction du tonnage inscrit dans la loi de transition énergétique. 

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