« Je suis particulièrement satisfait du week-end culturel qu’on a vécu. Un week-end qui a commencé par l’ouverture de la nouvelle section du conservatoire Bélà Bartok, qui s’est poursuivi par la Nuit européenne des musées et enfin, une séquence exceptionnelle d’hommages à Roger Louret ». En amont du conseil, le premier édile Guillaume Lepers souhaitait faire un petit bilan des jours riches en émotion qui ont précédé ce mardi 21 mai. A dire « si vous voulez que l’on reparle de l’achat du théâtre, on le fera quand vous voulez », le maire a peut-être fait une erreur, puisque le sujet n’a par la suite pas tardé à revenir sur la table.
Une inauguration « du prix d’un pont » ?
C’est par la voix de Frédéric Ladrech que l’opposition a lancé les hostilités. « Dans le cadre du rachat du théâtre des Treize Vents, vous avez assumé que la municipalité avait négocié avec les ayant droits pour utiliser le nom de Roger Louret sans verser de royalties. Comment vous protégez-vous vis-à-vis de la possibilité de voir les ayants droits venir se nourrir en réclamant les droits d’usage à la mairie ? ». Après avoir sagement attendu la fin du monologue de son opposant, le maire fait part de sa réponse : « Nous aussi on a vu passer les rumeurs disant que la famille n’était pas d’accord pour l’emploi du nom de Roger Louret pour le site, ce qui a fait doucement rire, en premier lieu, son frère Guy Louret. Il était très heureux qu’on donne le nom de Roger à l’édifice. » Il poursuit : « J’ai aussi entendu dire que cette inauguration allait coûter le prix d’un pont, mais à cela je dois rappeler qu’on a dépensé 30 000€ pour cet événement avec 70 artistes sur trois jours, le tout, pour 15 000€ de recettes. Précisons aussi qu’un millier de spectateurs sont venus ».
« Je suis pressé de faire le bilan »
Au tour d’Estelle Henault-Blineau de poursuivre les débats, cette fois-ci, sur un cadre plus large que le simple théâtre Roger-Louret. En l’occurrence : la culture et l’événementiel général en ville. « Je me mets à la place du citoyen qui doit se questionner sur ce que fait la mairie, entre l’achat du théâtre qui finit en affaire judiciaire, la venue du Tour de France et sa cagnotte de financement participatif, l’achat d’une sculpture de l’exposition proposée par Jean-Pierre Rives… C’est beaucoup d’argent », déplore-t-elle.
Pas de perte de temps côté maire qui trouve réponse à toutes les critiques : « Je suis pressé de faire le bilan du Tour de France pour que vous puissiez voir l’argent qu’on a fait rentrer et qu’on a sorti. Quant à la cagnotte CollectiCity, c’est une opportunité pour beaucoup de personnes de nous accompagner. Pour la sculpture, on a simplement saisi une opportunité qui rentrait dans notre budget. Et pour le théâtre, On cherchait dans tous les cas un lieu culturel pour nos jeunes, je ne me voyais pas laisser un lieu de culture fermé à Villeneuve. Quand le théâtre a fermé, j’ai vu paniquer les associations qui l’utilisaient. L’achat est justifié et on a pris la bonne décision. Pour le reste, la justice décidera, cela, c’est du domaine privé et le conseil n’est pas un tribunal. En revanche, les propos diffamatoires et les mensonges sur les réseaux sociaux, qui plus est, sur une affaire judiciaire qui n’a pas encore commencé, je ne laisserai pas passer cela. » Autant de sujets qui, on imagine, continueront d’animer les conseils pendant un bon moment encore.
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